Marguerite Albana*, le grand amour de sa vie, fait de lui la description suivante :
* Marguerite Albana Mignaty, femme de lettres et égérie de Schuré, qui dirigea un salon littéraire à Florence.
"Regardez-la entourée d'un cercle d'amis de diverses nations. Elle s'appuie du coude sur son divan. Un châle pourpre de Turquie ou une gaze brodée de l'Inde est jeté sur ses épaules. Les cheveux d'un noir bleuâtre, qui encadrent son grand front, retombent sur son col et se recourbent, comme disaient les grecs, en boucles d'hyacinthe. La tête se dégage d'une nuque à la peau ambrée et domine par la force du regard. Elle parle de la Grèce, sa patrie d'origine, de l'Italie, sa patrie d'élection, de la France, qu'elle a choisie comme patrie littéraire, pour écrire son plus beau livre. La largeur de ses vues, l'indépendance de son esprit, ses révoltes et ses audaces trahissent le sang paternel. On y retrouve la fierté de ses aïeux épirotes, qui, après avoir combattu pour la liberté, s'exilèrent de leur patrie pour fuir le joug des Turcs.
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Edouard Schuré : à propos de Marguerite Albana dans Femmes inspiratrices et poètes annonciateurs : 1937
Buste : Marguerite Syamour