Description de la randonnée |
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Départ |
Parking du Pflixbourg : prendre la route des 5 Châteaux à proximité du Collège Agricole de Wintzenheim. |
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Propriétés |
Distance : 4 km Dénivelé : 210 m Carte IGN : 3718 OT |
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Remarques |
Promenade à travers la forêt pour visiter la ruine restaurée du Hohlandsbourg.
Vue panoramique sur l'entrée de la vallée de Munster et sur la Plaine d'Alsace. |
Suivre la route, puis, emprunter le chemin (triangle rouge) qui monte de manière progressive, rejoint le GR 532 (rectangle rouge) qui débouche sur la route qui conduit au Hohlandsbourg.
Revenir par le GR 532 (rectangle jaune) ; la descente par le sentier est raide assez par endroits.
La seigneurie du Hohlandsberg
"...dominant l'entrée de la vallée de Munster et la ville de Colmar, les Habsbourg possédaient la seigneurie du Hohlandsberg. De son origine et sa construction, on ne sait rien, jusqu'à son inféodation en 1279, au prévôt de Colmar, Siegfried de Gundolsheim et sa reprise, en 1281, par le grand bailli impérial*. Mentionné dans le terrier de 1303, il a été engagé par les Habsbourgs aux Ribeaupierre et à d'autres familles.
Quant à la seigneurie, elle était à l'image des autres seigneuries de la région : une dispersion, correspondant au souci de diversifier les revenus en possédant des terroirs de nature différente. Une partie se trouvait donc dans un rayon de proximité d'une dizaine de kilomètres, et correspondait au vignoble : la moitié de Wintzenheim, une partie de Turckheim, Ingersheim, un tiers d'Ammerschwihr, Kientzheim, Sigolsheim, le château du Wineck (Katzentahl), enfin aune autre partie, Logelheim, sur l'Ill, dans le ried, à une vingtaine de kilomètres...."
*Otton d'Ochsenstein.
Entre Vosges et Forêt-Noire: pouvoirs, terroirs et villes de l'Oberrhein (1250-1350) : Odile Kammerer : 1998.
"... Les archiducs (Habsbourgs) étaient toujours à cours d'argent, et ainsi, en 1363, Rodolphe IV, ayant emprunté de fortes sommes d'argent du seigneur de Ribeaupierre, lui donna en gage toute la seigneurie. Pendant plusieurs décades, Hohlandsberg resta entre ses mains. Vers 1400, elle revint, comme fief habsbourgeois, aux comtes de Lupfen, originaires de l'Allemagne du Sud et landgraves de Stühlingen.
Jean de Lupfen ayant épousé Herzlaude de Ribeaupierre s'installa en Alsace...La résidence des Lupfen se trouva tantôt au château de Hohlandsberg, tantôt à celui de Kientzheim...
En 1563, la seigneurie de Hohlandsberg passa des comtes de Lupfen au baron Lazare de Schwendi ... La famille de Schwendi garda la seigneurie de Hohlandsberg et le village de Sigolsheim jusqu'au-de-là de l'année 1600..."
Histoire de Sigolsheim : Lucien Sittler.
Reproduction : blason de Lazare de Schwendi : Mairie de Kientzheim.
A propos de Jean de Lupfen
" ...Jean de Lupfen, landgrave de Stulingen, originaire de la Souabe où cette famille possédait dans la Hégovie, située entre le Rhin et le Danube, des biens considérables, épousa Herzlande, fille d'Ulric, sire de Ribeaupierre, qui lui apporta en dot l'héritage de son père, tué à la bataille de Bugnéville le 2 juin 1431. Il en résulta entre les Lupfen et les Ribeaupierre un grave conflit, car Maximilien de Ribeaupierre, oncle de Herzlande, réclamait comme fief masculin, d'après la loi salique, les dits biens. Léopold le Superbe, archiduc d'Autriche, s'interposa comme arbitre et termine le conflit à Ensisheim, l'an 1400. En vertu de la transaction qui intervint, la seigneurie de Hohnack devait rester à Jean sa vie durant et à son fils aîné, s'il avait des enfants mâles ; la seigneurie de Hohlandsberg, au contraire devait rester aux Lupfen des deux sexes, tant qu'elle n'aurait pas été rachetée par les archiducs qui l'avait engagée aux Ribeaupierre.
… Le 17 juin 1422, la nuit de la Fête-Dieu, le comte Jean pénétra à main armée dans le château de Girsperg, l'un des trois châteaux de Ribeauvillé, et y tua Jean-Guillaume de Girsperg dans son lit : le comte Maximilien prit part à cet assassinat pour partager les dépouilles de ce seigneur. Inféodé du Hohlandsberg, de Lupfen établit sa résidence dans la petite ville de Kientzheim qu'il entoura, en 1431, pour sa propre sûreté, de murs et de fossés.
… en 1444, lors de l'invasion des Armagnacs, il fit cause commune avec eux et les amena en Alsace après la bataille de Saint Jacques, près Bâle ; il profita de leur présence dans le pays pour s'approprier le bien d'autrui.
… il surprit un jour de l'année 1449, sur la grand'route, plusieurs marchands de Genève qui se rendaient à la foire de Strasbourg, les dévalisa et les enferma dans les oubliettes de son château qui existent encore aujourd'hui.
… En 1463, Jean, profitant d'une division qui existait entre les habitants de Turckheim, surprit nuitamment cette ville, qui reposait dans une sécurité profonde : il en escalada les murs, mit à mort ou fit prisonnier les bourgeois impériaux et traita durement les habitants seigneuriaux. Là-dessus le landvogt d'Alsace, Frédéric le Palatin et les villes décapolitaines déclarèrent la guerre à l'agresseur (1469).
… en 1473, lorsque l'Alsace eut été inféodée à Charles le Téméraire, il se rendit dans le camp bourguignon devant Colmar pour inviter le duc à venir passer la nuit dans son château de Kientzheim, vu que les Colmariens lui avaient fermé leurs portes. Charles accepta l'offre et passa, en effet, la nuit du 23 au 24 décembre au château de Lupfen.
… On trouve la signature de Jean parmi celles d'un grand nombre de seigneurs et de notables sur le procès-verbal sur parchemin relatant le miracle qui s'était produit en 1466 dans l'église Sainte Régule à Kientzheim...
Le comte Jean mourut en 1475 et laissa sa succession à son fils, Sigismond, vogt de Thann..."
Extrait de Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : Edouard Sitzmann :1910.
Reproduction : armoiries des comtes de Lupfen : Zurcher Wappenrolle.
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