Description de la randonnée |
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Départ |
Parking Mossmann, à proximité de la rue Mossmann |
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Propriétés |
Distance : 5 km Dénivelé : 6 m Restauration : différentes possibilités à Ensisheim et aux alentours. Carte IGN : 3720 ET |
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Remarques |
Une promenade agréable dans la réserve naturelle de l'Eiblen aux confins de l'Ill et de la Thur.
Elle est complétée par une visite de cette capitale du landgraviat de Haute-Alsace et par une promenade le long des remparts. |
Parking Mossmann situé à proximité de la rue Mossmann.
Emprunter, à gauche, la rue Xavier Mossmann.
Suivre à droite le sentier qui traverse, puis longe, le canal Vauban.
Passer devant la crèche pour atteindre l'Hôpital.
Traverser la route de Colmar au feu rouge, se diriger vers le château d'eau.
Suivre la piste derrière le château d'eau et devant le pont sur l'Ill. Cette piste rejoint le parc de l'Eiblen.
Longer l'étang principal par la droite, puis, au niveau de la station d'épuration, s'enfoncer à gauche dans la forêt pour prendre la direction de Réguisheim (balisage Losange Bleu).
Après le camp naturiste au Soleil, quitter la direction de Réguisheim et revenir à droite sur Ensisheim en empruntant une petite route goudronnée.
Arrivé à hauteur de la station d'épuration, revenir à droite vers les étangs et longer l'étang principal par l'autre rive.
Se diriger ensuite, à gauche, vers la piscine et rejoindre l'Hôpital par la rue du 6 Février 1945.
Par le même itinéraire qu'à l'aller, longer le canal Vauban jusqu'au point de départ.
Parking Mossmann.
Le prestigieux passé d'Ensisheim
" Rodolphe de Habsbourg fit construire à Ensisheim le château de Kœnigsbourg, situé à l'ouest de la ville, entre la Porte de Mulhouse et celle de Réguisheim. A l'époque de Merklen, on y voyait encore un pan de mur très épais et de nombreux fondements. Le château, entouré de fossés et bien fortifié, servait de citadelle et de résidence habituelle des Habsbourg, de demeure du Landvogt et du commandant...
En 1445, les Armagnacs, auxquels on avait permis après la bataille de Saint-Jacques d'entrer à Ensisheim et qui avaient pillé la ville, occupé les maisons, réquisitionné et chassé les habitants, incendièrent le Kœnigsbourg ; il fut reconstruit et restauré à deux reprises, en 1581 et en 1614, la première fois sous la direction de Specklin, qui entreprit la transformation des fortifications d'Ensisheim. A la fin de la guerre de Trente ans il était dans un état délabré ; en 1682, on en employa des matériaux pour réparer l'arsenal converti en caserne...
Ensisheim, devenu ainsi une ville importante, reçut de nombreux dignitaires au cours des siècles. Rodolphe de Habsbourg, n'étant que comte, y séjourna en 1260, les Habsbourg aimaient à résider à Ensisheim. Albert, fils de Rodolphe, en 1279 et en 1290 : Catherine de Bourgogne et son époux Léopold le Superbe d'Autriche en 1397 ; puis Catherine, devenue veuve, en sa qualité de Landgräfin, depuis 1411 ; Maximilien Ier, accompagné d'une suite nombreuse et distinguée en 1492, en 1498 et en 1511 ; l'archiduc Ferdinand en 1524, puis, devenu empereur, en 1562 ; l'archiduc Mathias en 1596 ; l'archiduc Maximilien en 1604.
Plusieurs Diètes provinciales furent tenues à Ensisheim : en 1560 au sujet de la guerre contre les Turcs, en 1580 au sujet d'une confédération entre les pays autrichiens antérieurs et la ville de Strasbourg et en 1592 en vue de la guerre de Strasbourg. Déjà auparavant, Ensisheim avait été le théâtre de négociations politiques : en 1411, Catherine de Bourgogne y signa la paix avec Bâle, Soleure et Zurich ; en 1443, Bâle et les députés du concile de Bâle firent une convention avec le Dauphin, et un an après, peu de semaines après la bataille de Saint-Jacques, la paix fut conclue entre le Dauphin et les Confédérés dans notre ville (le 28 octobre 1444)...
Ensisheim eut beaucoup à souffrir durant la guerre de Trente Ans. Vers la fin de l'année 1632, à l'époque où le village voisin de Wittenheim avait été incendié, les Suédois victorieux à Ruelisheim saccagèrent totalement la ville qui fut reprise par les Impériaux en 1633. Mais bientôt après, les Suédois s'emparèrent une seconde fois d'Ensisheim ; en février 1635 les troupes françaises enlevèrent la ville ; mais déjà après quelques semaines le duc Charles de Lorraine y entra. Deux ans plus tard, Bernard de Saxe-Weimar se rendit maître de la ville et du château ; puis le duc de Lorraine la reprit, mais Ensisheim retourna aux mains des troupes de Bernard. Ses troupes furent arrêtées après la mort subite du duc par Richelieu (1630). Dans la même année, il y eut un combat sous les murs d'Ensisheim entre les Weimariens et les Croates...
Par les traités de Westphalie, les territoires autrichiens situés en Alsace passèrent à la Couronne de France (1648). Grâce aux «Mémoires » de l'intendant Colbert de Croissy, frère du grand Colbert, Louis XIV établit en 1658 le Conseil Souverain d'Alsace à Ensisheim ; l'intendant devint d'ailleurs premier président du Conseil qui fut composé d'un Président, d'un Garde des sceaux, d'un abbé et d'un gentilhomme, de deux conseillers, d'un Jurisconsulte allemand, d'un Procureur général, d'un Avocat général, d'un Greffier, de six Secrétaires-interprêtes et de trois huissiers. Le Conseil Souverain s'installa à Ensisheim, le 14 novembre 1658 ; 4 ans plus tard, le Conseil provincial le remplaça, mais celui-ci fut transféré bientôt après à la Ville de Paille (Vieux-Brisach) et en 1698 à Colmar. Bénigne Bossuet, père du célèbre prédicateur et évêque de Meaux, avait été pendant plusieurs années juge au Conseil Souverain à Ensisheim... "
Extrait de Ensisheim à travers le passé : Paul Stinzi dans Annuaire de la Société d'Histoire Sundgauvienne 1949.
Reproduction : Rodolphe de Habsbourg sur le monument situé à proximité de l'église Saint-Martin.
La météorite d'Ensisheim
"En citant l'Hôtel de Ville d’Ensisheim, on pense en général à l’aérolithe tombé le 7 novembre 1492 dans le canton appelé Oberfeld, non loin des ZoIIhäuser.
Les chroniqueurs de cette époque disent qu’on entendait le violent coup de tonnerre jusqu’en Suisse centrale, au Danube, en Bourgogne, en Lorraine ; l'aérolithe pesa 260 livres, mais il fut fortement mutilé par les nombreux curieux, Maximilien Ier l’admira dans le château dans lequel il avait été transporté, il s'en fit donner deux pièces, puis fit cadeau de l'aérolithe à la ville et le fit suspendre dans l’église paroissiale.
Pendant la Révolution on le transporta à Colmar, mais il fut restitué à Ensisheim et reprit sa place jusqu’à son transfert à l'Hôtel de Ville.
A la suite des opérations militaires de 1944-45 on le plaça provisoirement à la Mairie actuelle, l'Hôtel de Ville ayant été atteint par les bombardements. Sébastien Brant, poète strasbourgeois du 15e siècle et humaniste célèbre, chanta l'aérolithe dans une poésie latine..."
Extrait de Ensisheim à travers le passé : Paul Stinzi dans Annuaire de la Société d'Histoire Sundgauvienne 1949.
Reproduction : la météorite : Musée de la Régence.