Description de la randonnée |
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Départ |
Etang Eisweiher à proximité de Rosenau en venant de Bartenheim la Chaussée. |
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Propriétés |
Distance : 8 km Dénivelé : 10 m Restauration : possibilités à Rosenau et à St louis Neuweg. |
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Remarques |
Une promenade agréable dans les marais de la Petite Camargue avec différents points d'observation de la faune des marais.
Le circuit du Grand Marais est fermé au printemps (1er mars au 1er juillet). |
Se garer à proximité de l'étang d'Eisweiher, le long de la route qui mène à Rosenau (l'étang étant privé, son accès est protégé par une barrière).
Suivre le sentier du Grand Marais (triangle vert) jusqu'à Saint Louis Neuweg en passant par la maison de la Réserve.
Longer le stade l'Au jusqu'à la maison de l'Eclusier.
Revenir sur Rosenau soit par le chemin de halage du Canal de Huningue, soit en revenant par les marais.
Les fondations des premiers Habsbourg
"...Immanquablement, l'érection d'une Stammburg, d'un "château originel" ou "patrimonial", par une lignée noble naissante se doublait, en Souabe tout au moins, d'un pendant ecclésiastique, la fondation d'un "Hauskloster", un monastère aulique destiné à réunir des hommes ou des femmes priant pour le salut des âmes de la famille fondatrice.
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Les Proto-Habsbourg inspirèrent même une triple, voire une quadruple fondation : en Argovie, Radbot construisit le château de la Habichtsburg/Habsburg et le monastère de Muri, alors que parallèlement, dans la région voisine du Sundgau, son frère Rodolphe, basé au château de Butenheim qu'il fit probablement élever, bâtit l'abbaye alsacienne d'Ottmarsheim, une merveille de l'art ottonien, "peut-être la seule église carlovingienne bien authentique et bien pure qui existe en France" selon le mot de Prosper Mérimée.
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Il ressort de sources diverses tant diplomatiques que narratives que l'abbaye d'Ottmarsheim fut fondée par Rodolphe d'Altenburg. Le Père Bornert émet l'hypothèse non encore envisagée par les historiens (à l'exception toutefois de Specklin), que c'est l'évêque Wernher de Strasbourg qui aurait inspiré l'édification du monastère d'Ottmarsheim.Son argumentation repose sur deux points :
un parallèle avec la fondation de Muri : « il n'est pas exclu, il est même fort probable que l'évêque Werner de Strasbourg a participé à la fondation de l'abbaye d'Ottmarsheim et à la planification de son église abbatiale, concurremment avec le comte Rodolphe et de son épouse Cunégonde, comme il a été associé à l'établissement de l'abbaye de Muri et de son église abbatiale en collaboration avec le comte Radbot et son épouse Ita »,
la personnalité et l'expérience de Wernher. L'évêque gravitait dans les sphères impériales et avait été amené à fréquenter la chapelle palatine d'Aachen, voir à participer plus ou moins directement à la construction de la cathédrale de Bamberg (consacrée en 1012). Il fut, selon Bornert indéniablement plus à même d'inspirer un chef d'oeuvre de l'art ottonien que le rustique comte Rodolphe....
...l'établissement fut consacré ultérieurement par le pape Saint Léon IX en personne et placé par le souverain pontife sous la protection du Saint-Siège. Ainsi Ottmarsheim devint une abbaye papale régie par le droit apostolique, une disposition qui offrait à l'institution la possibilité de se soustraire à la férule du proche évêque de Bâle...."
Les Habsbourg en Alsace des origines à 1273 : Philippe Nuss 2002.
Reproduction : l'abbatiale d'Ottmarsheim.
NB : de nombreux historiens ont cherché à dresser l'arbre généalogique des Etichonides et à rattacher les familles régnantes comme les Habsbourg, les ducs de Lorraine voir les comtes d'Eguisheim. Ces recherches sont difficiles car basées sur des actes (de Muri, d'Ebersmunster, de Honau ...), dont certains s'avèrent malheureusement falsifiés, ou sur des chroniques (biographies de Louis le Pieux, Vie de Sainte Odile ...) parfois laudatives ou entourées d'un halo légendaire. Christian Pfister notamment a émis de sérieuses réserves sur ces entreprises. Christian Wilsdorf, par l'examen minutieux des vestiges du cartulaire perdu de Honau, a apporté sa précieuse contribution à ces travaux. Plus récemment, Frank Legl dans sa thèse "Studien zur Geschichte der Grafen Dagsburg-Egisheim 1998" précise :
"Les recherches historiques ont établi depuis longtemps que la famille comtale des Eberhardiniens, appelée plus tard Eguisheim et Dabo et les différentes branches qui en sont issues sont des descendants de la fameuse la famille franconienne des Etichonides. Le comment de la relation reste toutefois encore obscur en particulier à cause de la similitude des noms utilisés au début du Moyen-Âge. Cependant, même s'il n'y a pas de certitude absolue, un consensus s'est établi pour admettre que le célèbre comte franc Hughes de Tours est le personnage clé qui permet de relier les Etichonides aux Eberhardiens. Ce n'est qu'à partir de la fin de l'époque carolingienne que nous avons une connaissance généalogique plus approfondie ; c'est à dire à la fin du 9ème siècle."