Description de la randonnée |
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Départ |
Lieu dit Langmatt ; à Fellering prendre la direction Schliffels. |
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Propriétés |
Distance : 7,5 km Dénivelé : 230 m Carte IGN : 3619 OT |
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Remarques |
Belle promenade qui offre une vue saisissante sur la vallée de Thann (Kruth, Oderen et Fellering) avec ses moraines qui proviennent d'anciens glaciers.
Le retour sur le chemin Robert Curien et à travers la bucolique vallée de Rammersbach est très agréable. |
S'arrêter au lieu-dit Langmatt (après Fellering - Schliffels) et prendre la petite route goudronnée (route du Thalhorn) qui conduit à la ferme de Bergenbach.
Avant la ferme, un sentier (triangle rouge) rejoint le refuge de Langenbach.
Par le chemin Robert Curien et le Chemin Batschina, rejoindre Rammersbach et le point de départ.
Le pèlerinage Notre Dame du Bon Secours.
"La population de la vallée se composait alors presque exclusivement de charbonniers ; nos vieux historiens célèbrent leurs sentiments religieux, leur foi naïve et confiante. Ces braves gens découvrirent, il y a environ six siècles, une statuette de la Mère Dieu placée dans le creux d'un rocher ; aussitôt cette image devint l'objet d'une très grande vénération, et servit en quelque sorte de point de ralliement aux habitants de la contrée. Les pieux charbonniers, qui semblaient perdus dans les vastes forêts de Saint-Amarin, venaient implorer la protection de la bonne Vierge dans leurs besoins et dans leurs misères, de là le nom de Maria Hilf (Notre Dame du Bon Secours), que prit le pèlerinage. De fréquents miracles prouvèrent que Marie se plaisait à être invoquée en ces lieux.
Le rocher qui renfermait la statuette de la Sainte Vierge fut entouré d'une enceinte murée au quinzième siècle ; plus tard on y érigea une jolie chapelle que les terroristes détruisirent en 1793. Ils brisèrent l'antique image et emportèrent les objets de prix que renfermait le sanctuaire : un seul calice survécut au naufrage.
Après la révolution, les habitants se cotisèrent pour relever la chapelle de la Vierge. Aujourd'hui encore, malgré l'invasion de l'industrie, si souvent fatale à la religion et aux mœurs, l'affluence des fidèles y est très considérable, surtout les vendredis et aux jours spécialement consacrés par l'Eglise au culte de la Mère de Dieu."
Culte et Pèlerinages de la Très Sainte Vierge en Alsace : Vicomte M. Th. De Bussière 1862.
Photo : la crypte.
L'église d'Oderen construite sur une moraine.
"En aval du Bärenberg, à la distance de quelques centaines de mètres, nous trouvons encore une moraine par obstacle tout aussi prononcée. C'est le rocher au sommet duquel est bâtie l'église du village d'Odern. Du côté d'aval ce rocher est très escarpé, presque vertical, complètement dénudé ; il a conservé toutes ses aspérités naturelles. Du côté opposé il est plaqué d'un revêtement de détritus erratiques considérable, composé de blocs, de sable et de galets. Le cimetière du village, avec quelques plantations d'arbres, est établi sur cet amas ; on peut juger de sa composition lorsque ce terrain est remué pour creuser des tombes.
Cette moraine ce distingue des précédentes par l'existence d'amas de terre rougeâtre argileuse, qui font partie intégrante de sa masse, amas où les blocs sont venus s'empâter à différentes profondeurs. Sur les points où la rivière a entamé cette moraine, ces blocs sont suspendus à une certaine hauteur et ne tiennent à la masse que par la forme agglutinative de cette terre. Le plan de ce mont a la forme d'une ellipse ; vers l'un des sommets de la courbe le roc n'est pas strié, mais il est usé, frotté et arrondi."
Preuves de l'existence d'anciens glaciers dans les Vosges : Edouard Collomb 1847.
Croquis issu du même ouvrage page 55.
La mort de Robert Curien
"Robert Curien, âgé de 74 ans a succombé le 9 juin 1998 à un attaque cardiaque, près du col de Bussang où il était allé chercher du bois. Robert Curien avait été fusillé le 4 octobre 1944 par des membres de la Gestapo. Il avait alors 20 ans et fut arrêté avec 7 maquisards le 4 octobre 1944, parmi lesquels se trouvait son frère : ils étaient membres du groupe Jean-Paul Sac.
Robert Curien fut interrogé par un officier de la Gestapo et passa la nuit à la villa La Bussenotte. Il fut ensuite tranporté près du col de Bussang sur un pont surplombant un ruisseau ; déjà, dans le fossé, se trouvaient les cadavres d'autres maquisards.
Les condamnés à mort, serrés les uns contre les autres, furent tués à la mitraillette. Robert Curien bascula dans un trou d'eau, poussé par la chute des ses voisins : il n'avait pas été blessé.
Les exécuteurs arrosèrent encore le fossé à la mitraillette avant de s'en aller : travail mal fait. En effet, au bout d'un certain temps, Robert Curien sortit de son trou et tranporta un camarade blessé qui mourut la nuit suivante.
A Nancy, après la guerre, il fut témoin au procès de quelques-uns de ses bourreaux qui furent condamnés à mort. Le fusillé Robert Curien se maria et vécut à Fresse-sur-Moselle ; veuf, il s'était retiré à Fellering où il cultivait son jardin."
Le Pays Lorrain 1998 : Bussang signé R. C.
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