Description de la randonnée |
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Départ |
Lieu-dit Huenelmuehl à proximité de Scherwiller. Prendre la petite route dite route du Sel et se garer sur le parking qui se trouve sur la gauche après le restaurant (domaine Schmitt). |
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Propriétés |
Distance : 82 km Dénivelé : 1550 m Restauration : Ferme Auberge des Cimes à proximité de Climont. |
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Remarques |
Un parcours accidenté qui nécessite un peu d'entrainement, loin de la circulation.
Le circuit emprunte par endroit des routes forestières parfois en mauvais état. |
Se garer à proximité du domaine Schmitt situé sur la route du Sel entre Châtenois et Scherwiller.
Par cette route, rejoindre Thanvillé.
Sur une courte distance suivre la route qui mène à Châtenois, puis tourner à droite sur Neubois.
Après Neubois, une petite route forestière, à droite, permet de rejoindre Hurst et la route qui va de Lièpvre à La Vancelle.
Aller à Lièpvre par la route forestière et prendre la direction Rombach-le-Franc.
Escalader le col de Fouchy.
Rejoindre Fouchy et Urbeis. Prendre la direction du col d'Urbeis et, avant le col, se diriger à droite vers Climont.
Contourner le Climont par la droite et descendre sur le col de La Salcée et et le col de Steige.
Rejoindre Villé par Steige, Maisonsgoutte et Saint Martin.
Monter à Albé et se diriger vers Albéville.
Une petite route forestière, à gauche, après le centre équestre, permet de longer le massif de l'Ungersberg par la droite et de rejoindre la D 253 qui permet d'atteindre Itterswiller.
Rejoindre Dambach-la-Ville par Nothalten et Blienschwiller ; une petite route des vignes à proximité de Dieffentahl permet de rejoindre Scherwiller et le point de départ.
La conspiration de l'Ungersberg
"Le premier rassemblement du Bundschuh a lieu à l'aube du 23 mars 1493 sur l'Ungersberg, un sommet qui culmine à 901 m sur l'un des contreforts des Vosges, entre le Val de Villé (Weilertal) et le massif du Mont-Sainte-Odile (Odilienberg). Son initiative relève du boucher sélestadien Hans Ulmann, un notable de la ville, qui s'est associé le Schultheiss de Blienschwiller Jacob Hanser et deux autres dirigeants, Claus Ziegler de Stotzheim et Conrad Schütz d'Andlau, qui disposent de bons relais dans la population. Les conjurés, au nombre de trente quatre, sont issus de neuf localités du vignoble de moyenne alsace : leur programme - qui paraît avoir été conçu par Hanser -, se résume en trois points qui mettent en cause l'Eglise, à travers les tribunaux de l'officialité et le cumul des bénéfices, le pouvoir civil, à travers la juridiction du Hofgericht de Rottweil et les juifs, accusés de pratiquer l'usure.
L'insurrection proprement dite doit se traduire par un coup de force contre Sélestat où Ulmann prétend disposer de plusieurs centaines de partisans (entre 200 et 500 selon les sources), puis, dans un deuxième temps, faire tache d'huile dans les localités voisines, Dambach ou les villes plus au nord, Obernai, Rosheim etc. Il s'agit don d'un soulèvement - au total, on parle de 1500 affiliés, qualifiés de fusknette (Fussknechten) sur les deux rives du Rhin - qui vise un révolution politique dans une ville qui relève directement de l'Empire, et, mieux encore, d'un mouvement social dont l'emblème est le soulier à lacet, un symbole plébéien par opposition aux bottes des cavaliers de la noblesse ou aux poulaines des riches.
...
Aussi, dès que les autorités sont prévenues de ce début de complot, huit jours à peine après l'évènement, elles mettent en route une machine répressive qui se traduit par des arrestations, des enquêtes et des punitions adaptées : Ziegler et Hans Uhlmann furent évidemment livrés au bourreau, Schütz fut mutilé de l'index et du majeur de la main droite, Hanser (qui se trouvait à la foire de Francfort) disparut sans laisser de traces.
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Le Bundschuh de l'Ungersberg (1493), ses acteurs et son environnement : Georges Bischoff 2004.
Photo : l'Ungersberg au-dessus d'Albé.
"... La conspiration ne put rester cachée. La Cour de Rotweil lança des mandements, l'évêque de Strasbourg usa de menaces ; rien ne profitant, on fut contraint de recourir aux armes pour forcer les rebelles jusque dans la retraite où ils s'étaient retranchés dit Laguille. Uhlmann, ayant vu qu'il succomberait, se sauva et parvint jusqu'à Bâle, où il fut arrêté, jugé et écartelé. On dit qu'au moment où il fut exécuté, il déclara devant ses juges que l'alliance des peuples ne triompherait pas moins tôt ou tard.
Ziegler souffrit le même supplice à Schlestadt ; pour Hanser, on ne sait ce qu'il devint. Tous les prisonniers qu'on avait faits à l'Ungersberg, furent punis : aux uns on coupa les doigts, d'autres furent bannis, d'autres mis à l'amende ..."
Le Val de Villé : Théodore Nartz 1887.
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