Thannenkirch - Thanvillé

Zimmerbach - Ingersheim - Bennwihr - Bergheim - Thannenkirch - Liepvre - Hurst - Thanvillé - Chatenois- Bennwihr - Ingersheim - Zimmerbach

Description de la randonnée
Départ Zimmerbach
Propriétés 

Distance : 89 km

Dénivelé : 830 m

Restauration : Le Relais du Château

Thanvillé 03 88 85 62 73
Remarques 

Une grande partie de la randonnée se déroule

sur piste cyclable ou sur route forestière.

 

Montée agréable à Thannenkirch et au

Schaentzel.

 

La route forestière de Hurst à Thanvillé

est gravillonneuse et par endroit mal

entretenue.

Rejoindre les étangs d'Ingersheim et la piste cyclable jusqu'à Bennwihr et ensuite jusqu'à Bergheim.

 

Monter à Thannenkirch et au col du Schaentzel (600 m).

 

Plonger sur Liepvre et prendre la direction La Vancelle.

 

Avant d'arriver à La Vancelle, tourner à droite sur la route forestière qui mène à Hurst.

 

Prendre la route forestière en direction de Neubois et ensuite, à la sortie de Neubois à droite, descendre sur Thanvillé.

 

Revenir par la route du sel en direction de Scherwiller et rejoindre Châtenois.

 

Emprunter la piste cyclable cyclable du piémont pour revenir sur Bennwihr et Ingersheim.

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Les procès en sorcellerie de Bergheim

"... M. Edmond Bapst, retiré en amont de cette cité, au château de Reichenberg, qu'il a fait réparer et dont il a raconté récemment l'histoire, a eu la bonne idée de fouiller dans les archives, d'ailleurs mal entretenues, de cette petite cité ; il y a trouvé toute une série de procès de sorcellerie qui s'espacent de 1582 à 1630 (un dernier fut jugé en 1683, sous le régime français, après un long intervalle ; ce n'est qu'un "épilogue").

 

Il compte le nombre de victimes brûlées vives, pour crime de sorcellerie, par le Malefiz-Gericht ; ce tribunal était composé au premier degré de sept notables de la ville que désignait le bailli (Amtmann) et au second degré de vingt quatre autres notables, désignés de même et présidés par le prévôt (schultheiss) de Bergheim ou de l'un des deux villages voisins, Rohrschwihr et Roderen.

 

En 1582, il y eut une victime, en 1586, six (une septième mourut en prison) ; en 1618, quatre ; en 1625, une ; en 1627, quatre ; en 1630, vingt pour un territoire relativement très petit. Ces procès sont intentés pour les motifs les plus futiles ; les femmes font, sous l'influence de la torture, les aveux les plus extraordinaires et à peu près toujours les mêmes. Elles ont rencontré le diable qui porte des noms divers, Péterlé, Läfferlé, Gaspärlé, Kochlöffel, Hemmerlé, etc ... ; elles ont eu commerce avec lui et les détails qu'elles donnent sont souvent d'une telle précision que M. Bapst se demande si, en réalité, elles n'ont pas été violées par quelqu'un de ces bandes de soldats de toute nationalités qui, en ces années de misère et de dévastations, encombraient les chemins de l'Alsace, et s'il ne faut pas attribuer à la guerre de Trente ans cette recrudescence des procès de sorcellerie.

 

Mais l'imagination de ces femmes est tellement surexcitée, qu'elles en arrivent à avouer que, chevauchant sur un bâton ou sur un balai, elles ont assisté à des réunions nocturnes dans les airs, qu'elles ont amassé des nuages pour détruire les moissons et les vendanges, etc ...

 

Et tout cela est admis par les juges comme des vérités ; c'est la conscience tranquille qu'ils condamnent au bûcher ; seul le curé Georges Gull a des doutes ; il sollicite la grâce d'une des prétendues sorcières ; mais il n'est pas écouté et bientôt il est obligé de se démettre de sa cure. Peut-on vraiment en vouloir à ces notables de village, alors qu'ils se conformaient aux préceptes de grands magistrats, comme Jean Bodin"le Montesquieu du XVIème siècle", dont le Traité de la Démonomanie des sorciers avait paru en 1580, comme Nicolas Remy, procureur général de Lorraine, qui publia sa Démonolâtrie en 1595 ; comme Henri Boguet de Dôle, dont le Disours sur les sorciers vit le jour à Lyon en 1602 ? M. Bapst nous montre la répercussion de tels ouvrages en un coin de l'Alsace. O triste raison humaine !"

 

Ch. Pfister : à propos d'Edmond Bapst : Les sorcières de Bergheim : Revue historique : 1929.

Photo : le château de Reichenberg  dans la montée de Thannenkirch.

Des campagnes napoléoniennes au château de Thanvillé

"...Blaise Castex qui mourut en 1805, maire de Pavie et conseiller général du Gers avait un fils Bertrand-Pierre, il le poussa à entrer dans la magistrature.

 

Ce dernier, né à Pavie en 1771, terminait ses études de jusrisprudence à Bordeaux, lorsqu'éclata la révolution. Aux premiers bruits de la guerre, il abandonna la basoche pour s'engager aux chasseurs du Gers (1792). Son instruction lui valut rapidement l'épaulette ; il fit les mémorables campagnes d'Italie de 1796 à 1799 et en 1800 fut chevalier de la Légion d'honneur et chef d'escadron au 24ème chasseurs. La déclaration de guerre à la Prusse le trouve major au 20ème chasseurs, c'est-à-dire condamné à rester au dépôt. A force de démarches il obtint de commander le 7ème chasseurs. A Iena, ayant reçu l'ordre de charger, Castex enfonça les trois lignes ennemies qu'il avait devant lui. Mais la trouée se referma, rendant la retraite impossible. Sans s'émouvoir, le commandant des chasseurs changea de direction, fit sonner la charge à ses trompettes, et longea par derrière les lignes ennemies, les mit en désordre, pour rejoindre sa brigade en culbutant un régiment saxon. Ce brillant fait d'armes valut à Castex des félicitations de l'empereur avec le grade de colonel au 20ème chasseurs.

 

En 1807, à Eylau, le parc d'artillerie du 4ème corps se trouva menacé par une masse considérable de cavalerie. Castex qui était en soutien, attendit les Russes de pied ferme et après une mêlée furieuse, les mit en déroute sous les yeux de l'empereur. Dans la même campagne, il se distingua encore à Guttstadt, à Heilsberg et, après la paix de Tilsit, fut nommé officier de la Légion d'honneur, baron de l'Empire et reçut en dotation le fief de Wynen, en Westphalie.

....

Peu après, Castex fut nommé commandeur de la Légion d'honneur et général de brigade. C'est en cette qualité qu'il arriva à Strasbourg comme inspecteur des troupes à cheval de la 5ème division. Le jeune et brillant général de cavalerie, reçu et fêté dans la haute société, y épousa en 1810 Mlle de Dartein, qui lui apporta la terre de Thanvillé, domaine actuel de sa famille. Mais dès 1811 les hostilités reprirent. Pendant la campagne de Russie, Castex commanda la 5ème brigade de cavalerie légère du 2ème corps. Ce corps resté en observation vers Polotsk souffrit moins que les autres, c'est lui qui fut chargé de préparer et d'assurer le passage de la Bérézina. Blessé cette fois, le général Castex, atteint d'un coup de baïonnette à la cuisse, resta malgré sa blessure à l'extrême arrière-garde pour soutenir la retraite.

...

Pendant la campagne de 1813, il se distingua à la Katzbach, à Dresde où il fut blessé et enfin à Hanau où il contribua au succès de la journée. Alors il fut nommé général de division et chambellan de l'empereur ; peu auparavant pour commander les grenadiers à cheval de la garde.

...

Mis en non activité au licenciement de la garde, il reprit pourtant du service pendant les Cent-jours et commanda la cavalerie du 5ème corps qui, sous les ordres de Lecourbe, fit une campagne si remarquable devant Belfort.

 

En 1817, le général Castex est rappelé à l'activité et mis à la tête de la 6ème division à Besançon. Il quitta ce poste en 1823 pour prendre part à l'expédition d'Espagne, d'abord avec une division de dragons puis avec un corps de réserve resté à Madrid. Inspecteur de la cavalerie à son retour en France, ces fonctions lui laissèrent des loisirs. Alors il se décida à vendre le château de Polastron qu'il possédait près de Lombez pour se fixer définitvement en Alsace.

 

Il y habitait Thanvillé depuis son mariage. En 1824, ses concitoyens le nommèrent député du Bas-Rhin. En 1827, à l'expiration de son mandat, il reçut le commandement de la 5ème division à Strasbourg. Il était alors grand officier de la Légion d'honneur, grand-croix de St Louis et de St Ferdinand d'Espagne. Lors des évènements de 1830, le général de Castex mis en disponibilité, dut remettre le commandement de Strasbourg au général Brayer. Bien qu'il n'eût alors que 59 ans, il préféra renoncer à la politique, quitter l'épée pour la charrue et se retirer dans sa terre de Thanvillé. En 1833 il fut nommé conseiller général du Bas-Rhin, pour le canton de Villé. Le 19 avril 1849, il mourut à Strasbourg et fut enterré à Thanvillé..."

 

Charles Grad : Biographies alsaciennes 1889.

Le château de Thanvillé.

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