Description de la randonnée |
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Départ | Lac de la Lauch | |
Propriétés |
Distance : 17 km Dénivelé : 700 m Restauration : Ferme Auberge Deybach Autres possibilités de restauration : Ferme Auberge Uff Rain 03 89 77 67 68, IGN : 3619OT |
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Remarques |
Une randonnée sur les crêtes entre les vallées de Guebwiller et de Munster en passant par le col d'Oberlauchen.
A faire au printemps quand les jonquilles sont en fleur ; mais attention, la cueillette est interdite. |
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Prendre le sentier (rectangle jaune) du Lac de la Lauch vers le col d'Oberlauchen. La montée, assez raide, se fait sur un chemin pierreux.
En suivant la ligne de crête, rejoindre le Lauchenkopf, le Nonselkopf et le col du Platzerwaesel (disque rouge, chevalet bleu, puis disque bleu).
Descendre sur le Schnepfenried et rejoindre la Ferme Auberge Deybach.
En passant par Widenbach rejoindre Uff Rain et Salzbach (rectangle rouge blanc rouge).
Rejoindre la route qui mène au Breitfirst (chemin non balisé) et le col d'Oberlauchen (disque bleu).
Descendre sur le Lac de la Lauch par le chemin emprunté au départ.
La légende du Dahfelsen
"De la ferme de l'Oberlauchen un chemin des plus agréables vous conduit par de belles forêts sur les hauteurs de Linthal, dans la direction du Petit Ballon. Au milieu de ces forêts s'ouvre un clairière où vous pouvez distinguer encore, à côté d'une fontaine, les traces d'une ancienne construction. C'était le Dahfelsen.
Autrefois, lorsqu'un habitant de ces hautes fermes venait à mourir, on l'enterrait au pied d'un arbre, sur le tronc duquel on clouait ensuite une croix de métal. A mesure que l'arbre grossissait, la croix s'enfonçait dans son cadre d'écorce et finissait ainsi par y disparaître. Aussi nos bucherons ont-ils déjà rencontré plus d'une de ces croix sous la dent grinçante de leur scie.
Un vieux hêtre, qui avait depuis longtemps enveloppé sa croix, marquait au Dahfelsen la place d'une tombe au bord du chemin, et jamais on ne passait là sans se raconter l'histoire de Catherine et de la Hache voléee. C'est que Catherine avait pour mari un sorcier qui possédait, entre autres secrets, celui de faire revenir tous les objets qui lui avaient été volés.
Il lui suffisait, pour cela, de faire tourner sa meule à aiguiser, et bientôt il voyait les objets partis rentrer l'un après l'autre au logis, comme tirés par une ficelle. Or, un jour que Catherine était allée au marché, le fermier, voulant fendre du bois, s'aperçut que sa hache était partie aussi. Ils avaient eut la veille, jour de dimanche, beaucoup de monde dans la ferme, et la hache, probablement, avait trouvé un amateur qui l'avait invitée à le suivre.
Le fermier, qui avait besoin de son outil, résolut de le faire revenir, et aussitôt il alla faire tourner la meule. Voleur et hache se trouvaient alors à Lautenbach, très embarrassés l'un de l'autre ; car dès que la meule du Dahfelsen commençait à tourner, la hache à Lautenbach se mettait à remuer, à danser, à sauter, à frapper à droite, à frapper à gauche, à heurter à la porte, comme si elle eût voulu sortir à toute force de la maison. Le voleur la regardait faire, d'abord étonné, puis inquiet, effrayé, troublé, et il n'aurait pas demandé mieux que de la rapporter immédiatement à son maître, s'il n'avait craint de se compromettre.
Il craignait surtout de voir arriver à ce moment quelqu'un chez lui. Comme il regardait par la fenêtre pour s'assurer si personne ne venait, il vit passer Catherine qui s'en revenait de la ville. Il n'eut rien de plus empressé que de l'appeler et de lui remettre la hache, en s'excusant de son mieux à l'aide de quelque faux prétexte. Cependant la meule fatale tournait toujours, et elle tournait si bien que Catherine, se sentant de plus en plus poussée, sans trop savoir pourquoi, à rentrer au plus vite, pressait le pas, se hâtait et courait, tellement que lorsqu'elle arriva enfin, le coeur battant, hors d'haleine, tout essouflée, au Dahfelsen, elle ne put plus dire un mot.
La hache était retrouvée, mais Catherine, cette pauvre Catherine à la langue si déliée, si bien affilée, avait perdu la parole !
A partir de ce jour le Dahfelsen avait beau êttre volé, pillé, le fermier ne faisait plus tourner sa meule, de peur, ajoutent les malins, de voir revenir aussi une langue."
Abbé Charles Braun : Légendes du Florival 1866.
La réconciliation
"...A peu près guéri ; au surplus promu capitaine au 83ème territorial, André Vacquier recommença une nouvelle période de durs combats. Après divers mouvements de troupes, qui le conduisirent de Lorraine dans la province-soeur, le dernier combat fut celui du Ballon d'Alsace, le 30 Août 1918. Le curé de Guebwiller a donné le récit palpitant de cette dramatique affaire. « Le capitaine Vacquier rencontre, au pied du ballon d'Alsace, une patrouille allemande. Les français durent battre en retraite.
Le capitaine ne suivit pas ses soldats, mais resta seul sur le champ d'honneur. Il fut cerné. Au lieu de se rendre, il se lance vers le lieutenant qui commande la patrouille ennemie et l'empoigne au cou. Le lieutenant en laisse tomber les bras. Les soldats ennemis secourent leur officier en danger de mort, et l'un d'eux fait feu sur le pauvre capitaine et tue l'héroïque défenseur de la patrie. Quelques heures plus tard, celui-ci était inhumé, avec tous les honneurs possibles, non loin du lieu où il périt."
Collège Saint Joseph de Périgeux : Le Livre d'Or de la Grande Guerre : Préface de M. Georges Goyau de l'Académie Française : 1923.
Photo tirée de l'ouvrage cité ci-dessus.
Article paru dans Spiegelonline le 5.07.2011.
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