Description de la randonnée |
||
Départ |
Saegmatt : situé au fond de la vallée d'Ampfersbach. A Munster prendre la direction de la Schlucht et arrivé à Stosswihr pénétrer dans le vallon d'Ampfersbach. |
|
Propriétés |
Distance : 17,5 km Dénivelé : 950 m Restauration : Ferme Auberge Trois Fours (03 89 77 31 14) Autres points de ravitaillement : le Frankenthal (03 89 77 22 43) Carte IGN : 3618 OT |
|
Remarques |
Ce circuit est destiné aux randonneurs entraînés et est à faire par beau temps.
Il permet d'atteindre les crêtes en passant par les pittoresques cascades de Stolz Ablass et de redescendre par le cirque glaciaire de
Le sentier du Blaufels peut être dangereux par mauvais temps. |
Rejoindre les cascades au lieu-dit Stolz Ablass (disque jaune) puis grimper sur les chaumes aux Trois Fours (triangle bleu 1196 m).
Emprunter le GR5 (rectangle rouge) jusqu'au Col de Falimont (1308 m) et au Col du Schaeferthal. NB : les plus courageux escaladeront le Hohneck avant de rejoindre le
Schaefferthal (voir fichier kmz ci-dessous).
Descendre vers le Frankenthal (1016 m) en passant à proximité de la grotte Dagobert (triangle rouge).
Emprunter le sentier vers Blaufels (rectangle bleu).
Avant d'atteindre le Gaschney, quitter le GR pour redescendre vers le vallon d'Ampfersbach par le Silberwald (croix rouge).
NB : il est possible de rejoindre d'abord le Gaschney avant de descendre sur la Saegmatt (voir fichier kmz ci-dessous)
Le Frankenthal
"Chutes d'eau, torrents, escarpements, ravins, forêts, forment au Frankenthal un ensemble sauvage d'effet grandiose ... Dans les anfractuosités poussent en fourrés l'érable, le hêtre, le sorbier des oiseleurs, le frêne, le sureau aux baies rouges ; au milieu des plaques de gazon, l'arnica aux fleurs jaunes, des masses de renoncules dorées, le myosotis bleu, ou bien l'athamante aux senteurs subtiles, accompagnés, dans les endroits humides, de l'angélique pyrénéenne.
Nous pourrions composer ici tout un herbier d'espèces alpines en y joignant la digitale rouge et jaune, la ciguë aux feuilles ternes. Il tombe au Frankenthal 10 mètres de neige, et même plus, car de grandes masses sont balayées des hauteurs dans le cirque. Rien d'étonnant que la neige s'accumule en quantité suffisante pour former de petites avalanches au printemps."
P. Jousset : L'Allemagne contemporaine illustrée 1901
L'arnica des montagnes.
Les marcaires
"Marcaire signifie un homme qui tient des vaches dans les pâturages élevés de la montagne pour la fabrication du fromage. Le mot est une corruption de l'allemand Melker, trayeur ; le verbe melken se traduit en bon français par traire. En fait de costume, ils portent un pantalon et une veste de toile de chanvre, une calotte de cuir ronde et des sabots.
Vêtus légèrement, ils sont enducis et résistent à toutes les intempéries. Leur aide ou garçon, le Kaesbub, descend chaque jour au village pour y porter avec un âne les fromages faits la veille. Dans les grandes exploitations on garde les fromages au chalet, dans une cave spéciale. Alors les vaches entretenues n'appartiennent pas toutes au marcaire exploitant. La plupart sont louées pour la durée de la saison à un prix proportionné à leur lait. Une bête rapporte, pendant la saison d'alpage, en moyenne un loyer égal à la valeur d'un quintal de fromage."
Charles Grad : L'Alsace, le pays et ses habitants 1889.
Niederhausern-Koechlin : marciare de montagne.
La grotte Dagobert
"Quelle nature tourmentée ! Un véritable chaos de rocs détachés ou en place, entre lesquels sautille une cascatelle. Dans les anfractuosités poussent en fourrés l'érable faux-platane, le hêtre, le sorbier des oiseleurs, le frêne, le sureau aux baies rouges, d'autres arbrisseaux de même taille.
Seulement, point de grotte visible ; j'allais devenir impatient, malgré un gai rayon de soleil qui traverse comme un sourire une déchirure des nuages, quand le marcaire nous dit : "C'est là-haut !" en nous montrant une paroi de granit verticale et plus unie ou plus plate.
Puis il se glissa dans un fouillis de plantes grimpantes et d'arbustes, qui recouvre comme un rideau une accumulation de blocs mouillés, où l'eau ruisselle. A dix mètres plus haut se découvre une ouverture étroite dissimulée par les rochers et les broussailles. L'entrée de la grotte est là. Bon, nous y voilà enfin. Elle s'ouvre au sein du granit, dans la roche vive, sur une profondeur de huit à dix mètres, avec trois mètres de hauteur et autant de largeur. Le plancher uni consiste en sable feldspathique.
Sur les parois, l'eau suinte et tombe goutte à goutte. A l'entrée même jaillit une forte source très fraiche, marquant au plus six degrés de chaud. Les tiges de framboisiers et les fougères appendues devant l'ouverture y dessinent de gracieux festons. A quoi servait cette grotte de dimension assez faible ? On ne peut le dire à première vue. En fouillant le plancher, nous verrions si l'homme primitif y a laissé des vestiges. Les habitants de la vallée assurent qu'on y a trouvé des armes, et, suivant la tradition, des moines de l'abbaye de Munster s'y sont réfugiés pendant la guerre de Trente Ans."
Charles Grad : L'Alsace, le pays et ses habitants 1888.
"...Sur le versant du Frankental, dans la vallée de Munster, se trouve la grotte Dagobert dont le nom viendrait de ce roi mérovingien qui s'y serait réfugié pour échapper à ses ennemis. Nom étonnant, comme celui de Frankental, vallée des Francs. A-t-il été donné, parce que le roi des Francs y avait séjourné lors d'une chasse, car toute la forêt vosgienne lui appartenait ?.."
Lieux et histoires secrètes d'Alsace : Lucien Sittler : 1980.
Photo : l'entrée de la grotte : La petite vallée de Munster.
Écrire commentaire