Description de la randonnée |
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Départ |
Riquewihr : chemin de la forêt, à l'embranchement de la route qui mène vers Saint Alexis et de la route de Hunawihr. |
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Propriétés |
Distance : 13 km Dénivelé : 530 m Restauration : restaurant Saint Alexis. Carte IGN : 3718 OT |
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Remarques |
Randonnée en forêt jusqu'à Saint Alexis en passant par les ruines du Bilstein et en revenant par celles du Reichenstein.
Il faut monter au sommet du Bilstein pour jouir d'une vue étendue sur la plaine et le massif du Taennchel.
La rando peut être complétée par une flânerie dans les ruelles médiévales de Riquewihr. |
Suivre le sentier (triangle jaune) qui permet de rejoindre le chemin qui mène au Seelacker (disque bleu).
Un aller-retour permet la visite des ruines du Bilstein.
Rejoindre Saint Alexis en passant par le Sapin Français (croix bleue).
Retourner en direction du col de Seelacker par un chemin (non balisé) légèrement en contrebas du précédent qui rejoint un sentier (rectangle rouge blanc rouge) qui descend dans la vallée du Sembach.
Ce sentier permet d'atteindre le sentier qui monter à la Tour ruinée du Reichenstein.
Redescendre dans la vallée pour rejoindre le point de départ.
Le Bilstein et la querelle des évêques de Toul
"...
Quelque temps après, Renaud de Senlis Evêque de Toul, vint dans la Vosge, il passa les fêtes de Pâques de l'an 1217, dans l'abbaye de Saint Sauveur. De là il vint à Senones. Il était accompagné d'un bon nombre de clercs et de religieux, et l'Evêque Mathieu envoya après lui deux espions pour s'informer de la route qu'il devait prendre. Ces hommes couchèrent à Senones dans le quartier abbatial, et partirent sans rien dire le lendemain matin, qui était le Lundi de Pâques. Le même jour, après diner, l'Evêque Renaud alla à l'abbaye de Moyenmoutier, où il ne demeura que fort peu de temps : car il se rendit le même jour à Etival, d'où il devait aller coucher à Autrey. Etant sorti de l'abbaye d'Etival, et étant arrivé au-delà du village de Burgonce, il se trouva dans un défilé très étroit, serré d'un côté par la montagne et par une forêt très épaisse ; et de l'autre par des fondrières impraticables.. C'est là où les gens de Mathieu, ci-devant évêque de Toul, l'attendaient ; ils avaient fait des abattis d'arbres aux deux côtés du chemin, en sorte qu'on ne pouvait ni se détourner, ni se sauver par aucun endroit.
Lorsque Renaud y fut arrivé, les gens de Mathieu sortirent de leur embuscade , et d'abord Etienne abbé de Saint Mansuy fut renversé de son cheval. Ils le dépouillèrent et le laissèrent dans le chemin, chargé de plaies. Ils renversèrent de même les autres et les dépouillèrent. Puis ils vinrent à l'Evêque, à qui ils otèrent les habits et le traitèrent avec indignité.
Alors une jeune homme nommé Jean, lui porta trois coups de couteau ou de baïonnette ; un dans la poitrine et deux par derrière ; et le renversa mort dans le chemin. Les assassins le dépouillèrent et le jetèrent tout nu dans le marais voisin.
…
Mathieu le considéra pendant quelque temps ; mais voyant qu'il était mort, il tourna bride et se retira avec les siens dans les montagnes. Il n'osa cependant y demeurer longtemps ; l'horreur de son crime le suivait partout. Il se retira au château de Bilstein dans les terres du seigneur de Horbourg car il y avait là des gentilshommes de sa connaissance avec lesquels il vécut quelque temps.
…
Le jour de la Pentecôte qui suivit, Thiebaut 1er duc de Lorraine, neveu de ce mauvais Evêque, vint à Saint Dié pour y passer la fête.
…
Le duc Thiébaut parti de Saint Dié le Mardi d'après la Pentecôte et étant à cheval avec un Gentilhomme nommé Jean de Joinville, ils allèrent ensemble par Belmont vers le village de Norparlize, ou Nompatelize, sur la route de Ramberviller. Dans le chemin, ils virent venir à eux le grand prévôt Mathieu. Thiébaut l'ayant aperçu, se sentit transporté de zèle et dit à Jean de Joinville : - Si vous m'aimez percez cet homme de la lance que vous tenez. Il répondit – Dieu me garde de porter les mains sur un homme de cette dignité. Le duc en même temps lui prit la lance des mains et piquant son cheval, courut vers Mathieu. Celui-ci se jeta à genoux et lui demanda pardon. Mais Thiébaut, sans l'écouter, et emporté par un mouvement d'indignation qui prévint la réflexion, lui perça la poitrine et le laissa mort sur la place.
…"
Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine tome II : par R. P. Dom Calmet 1728.
Photo : du Bilstein,vue sur le Haut Koenigsbourg.
L'assaut du Reichenstein en 1269
"...
Damals zogen die Stadt Strassburg, Colmar, Schlettstadt und andere Städte im Elsass, mit grafen Rudolf von Habsburg vor die Burg Reichenstein bei Reichenweyer und ward sie erobert und die darauf, so die Leute beraubten, gefangen genommen, darunter zwei Gossen (Giselin) von Strassburg, und ward die Burg verstört.
..."
Traduction : en ce temps là, les villes de Strasbourg, Colmar, Sélestat et d'autres villes d'Alsace allèrent prendre d'assaut, avec le comte Rodolphe de Habsbourg, le Reichenstein près de Riquewihr. Ils détroussèrent et firent prisonnier les occupants, parmi eux figuraient deux Gossen (Giselin) de Strasbourg, et détruisirent le château.
Les collectanées de Daniel Specklin : Rodolphe Reuss : 1890.
"...Rodolphe de Habsbourg, roi des Romains, devait ultérieurement perpétuer et élargir à l'échelle de l'Allemagne toute entière cette lutte déterminée et sans pitié engagée en Alsace contre les chevaliers-brigands. La politique résolument sécuritaire adoptée par le souverain contribua de manière déterminante à consolider la popularité dont jouissait Rodolphe Premier au sein de la population de la Germanie..."
Les Habsbourg en Alsace : Philippe Nuss : 2002.
Photo : la tour ruinée du Reichenstein.
La Révolution et le banc seigneurial
"... Quand on apprit ici la déchéance qui avait été proclamée contre Louis XVI, les patriotes crurent devoir frapper de leur côté un grand coup ! Les élections de 1791 leur en fournirent l'occasion.
Le syndic Schmid fut précipité de son fauteuil de maire et à la place fut élu le jeune Samuel Kärcher, un opportuniste à la Talleyrand puisqu'il fut successivement maire sous la Révolution, sous l'Empire et sous la Restauration, adaptant merveilleusement ses "convictions" à chaque régime : fougueux sans-culottes sous la Révolution, ardent impérialiste sous Napoléon et fervent royaliste sous Louis XVIII !
Le nouveau Conseil, naturellement révolutionnaire jusqu'à la moelle des os, aurait bien voulu, pour prouver ses sentiments hautement républicains, enfermer le duc de Wurtemberg dans la "Tour des voleurs", seulement on ne pouvait aller le chercher à Stuttgart !
Mais à l'église il y avait ... le banc seigneurial ! L'enlever, le mettre en pièces et brûler les morceaux fut l'ouvrage auquel se livrèrent les ardents patriotes puis le Conseil se réunit sous la présidence du Robespeirre de Riquewihr, approuva et fit sien cet acte héroïque.
La République pouvait dormir tranquille, à Riquewihr les oies du Capitole veillaient !..."
Riquewihr, son histoire, ses institutions, ses monuments : abbé Raymond Voegeli.
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