Du Reichenberg à Thannenkirch

Reichenberg - Carrefour de la Lach - Thannenkirch - Dinzenrain - Ruine de l'Ermitage - Carrefour de la Lach - Reichenberg

Description de la randonnée
Départ 

Chemin qui monte au Reichenberg.

Propriétés 

Distance : 14,5 km

Dénivelé :  450 m

Restauration : La Meunière Thannenkirch

Carte IGN : 3718 OT

Remarques 

Promenade agréable à travers la forêt pour 

rejoindre le village de Thannenkirch, blotti

dans son écrin de verdure.

 

De belles vues sur le Taennchel, le Haut

Ribeaupierre et le Haut Koenigsbourg !

Se garer dans le chemin qui longe le Reichenberg. 

 

Suivre le chemin (rectangle rouge blanc rouge sur 300 m),  continuer sur le chemin  (chevalet bleu) et rejoindre le carrefour de la Lach par le chemin forestier (disque jaune). Par le chemin (triangle jaune) rejoindre la D 42 qui va de Thannenkirch au Schaentzel.

 

Traverser la route pour s'enfoncer dans le vallon jusqu'à la carrière puis revenir sur Thannenkirch par le sentier (rectangle rouge blanc rouge).

 

On peut aussi descendre sur Thannenkirch par le GR5 (rectangle rouge) qui va de Thannenkirch au Haut-Koenigsbourg.

 

Revenir par le sentier (disque bleu) par le Dinzenrain et la ruine de l'Ermitage.

 

Au lieu de descendre sur la route de Bergheim, remonter au carrefour de la Lach (criculaire rouge) pour rejoindre le point de départ par le même chemin qu'à l'aller.

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Edmond Bapst et le Reichenberg

"… Edmond Bapst, ambassadeur de France, que nous avons perdu le 28 octobre 1934, était né à Paris en 1858 ; il appartenait à une célèbre famille d'artistes joailliers qui, depuis le milieu de XVIIIème siècle, tenaient une place exceptionnelle dans leur profession ; par une heureuse suite de mariages, notamment avec la fille du dernier joaillier de la couronne, par la reprise, à la suite de la fameuse affaire du Collier, où elle s'était ruinée, de la maison Boehmer et Bassange, ils obtinrent tout naturellement la faveur des souverains successifs de France.

 

Au retour des Bourbons, le privilège de joailler de la couronne fut attribué à MM. Bapst avec toutes ses prérogatives , à eux revint l'honneur de composer et ciseler la couronne du sacre de Charles X, que l'un d'eux transporta solennellement à Reims ; à eux aussi était remise la garde des fameux diamants royaux ; à ce titre, leur habitation du quai de l'Ecole fut gardée jour et nuit par un détachement de régiments suisses …

 

Tandis que son frère ainé continuait la tradition de la famille et l'oeuvre d'un père, Paul Alfred Bapst, qui avait occupé une place considérable dans le monde industriel du Second Empire, notre confrère entrait aux Affaires étrangères où il eut une carrière des plus actives et rendit au pays de signalés services. Suivant la coutume il conquit ses grades en de nombreux postes d'Europe et d'Orient : Londres, Le Caire, Vienne, Saint Pétersbourg, Contantinople.

 

De bonne heure il se distingua par une culture générale solide, variée, étendue et par son goût pour l'histoire. Notons ici qu'il s'était fait recevoir en novembre 1893 membre de notre société. En 1895, à Saint Pétersbourg , M. de Montebello trouvait en lui un collaborateur d'une grande intelligence et d'une activité rare. A Constantinople, il prit une part personnelle très remarquée au règlement de sérieuses difficultés entre la France et la Porte ; son bon sens, sa finesse, un parfait sang-froid que ses chefs avaient déjà apprécié auparavant lui permirent de terminer à notre entière satisfaction un différend grave.

 

C'est peu après ce succès, au cours de l'année 1905, qu'il fut nommé ministre plénipotentiaire et envoyé à Pékin jusqu'en 1908. Il revenait alors à Paris comme sous-directeur d'Europe (1909) ; la même année, il était directeur des affaires politiques, poste considérable, où son expérience fut d'un grand secours.

 

… En avril 1913, il était nommé ministre à Copenhague, observatoire de premier ordre comme on sait. Il ne fit que passer à Christiana, que l'on n'appelait pas encore Oslo. Sa carrière devait avoir, à la fin de l'année 1918, le couronnement qu'elle méritait : M. Bapst était nommé en décembre ambassadeur et envoyé à Tokyo, où il resta deux années, qui furent encore pour lui fort brillantes.

Un intermède à ces sévères études d'histoire générale avait été fourni à notre confrère par le passé de l'Alsace ; il avait été attiré dans notre province recouvrée par des traditions qui prétendaient rattacher, dans un passé très lointain, quelques-uns de ses ancêtres au sol alsacien ; il avait acquis au Nord de Ribeauvillé, dans une situation magnifique au-dessus de la plaine et du vignoble, le château de Reichenberg (1928)*** ; la demeure actuelle est moderne, mais elle avait été reconstituée avec goût sur les ruines d'une forteresse du moyen-âge ; M. Bapst en rechercha  les traces dans le passé avec une érudition minutieuse que dissimule son habituelle élégance de style*.

 

L'année suivante (1929), il dédiait un autre essai d'histoire locale à la mémoire de son jeune fils, enfant d'une précoce intelligence, qui venait de lui être cruellement enlevé en quelques heures. C'est une bien curieuse étude, très fouillée, sur les sorcières de Bergheim, le village connu des artistes, tout voisin de Reichenberg**..."

 

* Un château d'Alsace : le Reichenberg 1928.

** Les sorcières de Bergheim 1929.

*** M. Bapst était le grand père du propriétaire actuel M. Patrick Cognacq.  

 

 

Extraits du discours de Frédéric Soehné Président de la Société de l'Histoire de France 1935.

Reichenberg : lithographie Rothmuller 1839.

 

L'ermite du Grossdinzenrain

"... Les ruines de cet ermitage se situent à proximité du village de Thannenkirch, au lieu-dit Grossdinzenrain, ban de Bergheim, parcelle n°3, sur une proéminence rocheuse au pied de laquelle coule une source de faible débit. Elles sont constituées d'une chapelle séparée de la demeure de l'ermite par un couloir à dallage grossier. L'ensemble est ceint d'un mur de soutènement en gros blocs granitiques. Le Bruderhaus n'est cité que très rarement et sommairement dans les archives. Le plus ancien document relatant son existence remonte au milieu du XVème siècle. Les fouilles effectuées en 1922 sur l'emplacement de la chapelle ont permis de mettre à jour la tombe de l'ermite de 1455 : Dietrich Eberlin. Au cours des fouilles effectuées de 1967 à 1970, l'ensemble des ruines a été dégagé et l'on a pu établir que l'ermitage a été détruit par l'incendie dès le XVIème siècle, époque à laquelle apparaît d'ailleurs à Bergheim l'ermitage de la chapelle St Pierre.

 

Dans la chapelle, les fouilles ont mis à jour l'autel dont les angles sont constitués de pierres de taille en grès, l'appareil intérieur étant en peitits moellons granitiques. L'autel lui-même est situé sur une marche dont la carne en pierres de taille en grès est pourvue de deux encoches verticales pour la fixation d'une grille. la tombe située au centre renfermait encore, malgré les fouilles de 1922, un squelette, bras droit replié sur la poitrine, celui de gauche le long du corps. Le crâne et les tibias manquaient.

 

La demeure de l'ermite comporte deux pièces séparées par un couloir en partie dallé traversant le bâtiment dans le sens de la largeur. Un important matériel céramique a été recueilli dans la principale pièce d'habitation : plat tripode à anse creuse, petit pot à onguent, lampe à huile, tasse en grès, vase, cruche, etc...

 

A côté de la chapelle, à l'endroit où se situait l'étable, fut recueilli un intéressant matériel de céramique de poêle dont les principaux carreaux représentent des personnages tels que Charlemagne et le roi David ou des décors floraux et animaliers."

 

Revue d'archéologie médiévale : CRAM Université de Caen 1971.

Photo : la chapelle avec l'autel et la tombe de l'ermite.

 

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