Description de la randonnée |
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Départ |
Parking situé à l'extérieur de la cité en montant vers le Haut-Koenigsnourg |
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Propriétés |
Distance : 14 km Dénivelé : 350 m Restauration : Hotel restaurant Jenny à Kintzheim Carte IGN : 3717 ET |
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Remarques |
Une randonnée agréable entre vignes et forêts dans le piémont et au pied du Haut-Koenigsbourg.
Belles vues sur la plaine d'Alsace avec passage à proximité de la ruine du château de Kintzheim et le long des remparts de Saint-Hippolyte. |
Se diriger vers Orschwiller en passant devant l'Hotel Valvignes, ancienne résidence des ducs de Lorraine. (triangle bleu). Le sentier débouche à proximité de l'église Saint-Maurice.
Prendre, à gauche, le chemin qui se dirige vers la forêt jusqu'au réservoir.
Suivre, à droite, le chemin intitulé route forestière des Etangs (circulaire jaune).
Arrivé à proximité de l'étang, traverser la route qui monte au Haut-Koenigsbourg pour suivre le chemin qui mène au château de Kintzheim (Volerie des Aigles - circulaire jaune).
Contourner le château par la gauche pour rejoindre la route qui mène à Kintzheim.
Par la route des vins, rejoindre le parc des ruines du Château de Kintzheim et, arrivé à la grille, suivre à droite le chemin qui contourne le parc pour rejoindre Orschwiller (chevallet bleu).
Descendre la Grand'rue jusqu'à l'impasse de Altenberg et par le chemin viticole atteindre le bas de Saint-Hippolyte, à proximité de l'Hotel des Ducs de Lorraine.
Se diriger vers le cente de la cité pour suivre, à gauche, un petit sentier qui permet de longer les remparts et revenir au point de départ.
Si l'église est ouverte, n'oubliez pas de contempler les peintures murales et le reliquaire de Saint-Hippolyte.
Kintzheim ou Regis Villa
"... Dans l'origine, le village de Kintzheim, canton de Sélestat, n’était qu’une ferme royale, appelée Künigsheim (regis villa).
En 844 l'empereur Lothaire en disposa en faveur de Herchangar, comte de la Basse-Alsace et père de Sainte Richarde, abbesse d’Andlau. ll est probable qu’à dater de cette époque l'abbesse d’Andlau possédait la seigneurie et la haute justice, ainsi qu’une cour colongère et autres propriétés de la commune de Kintzheim, qu’elle vendit, en 1534, pour 1500 florins, à la ville de Sélestat.
On trouve aujourd’hui, auprès de l'église, un reste de mur bien conservé, avec une barbacane, que l'on prétend avoir fait partie de la ferme royale. ...
En 1338, Louis de Bavière, empereur des Romains, céda à la ville de Sélestat le village de Kintzheim, avec toutes les propriétés que l’Empire y possédait ; et à commencer de cette époque, jusqu’à celle de 1793, les habitants de ce village furent assimilés à ceux de Sélestat, en jouissant des mêmes droits que cette ville ; cependant ce n‘est qu’en 1830 que Kintzheim a obtenu une portion de forêts, et la séparation définitive des deux banlieues ne date que de l'année 1837.
A un kilomètre du village sont situées les belles ruines du château de Kintzheim, avec une superbe tour ronde et une petite chapelle encore bien conservée. Avant la révolution la fête de Saint Jacques y était célébrée avec solennité, et il s’y tenait une petite foire. L’origine de ce château est inconnue. En 1267 il appartenait a la famille de Rathsamhausen, avec d’autres droits sur Kintzheim. En 1492 le chevalier Jean de Hattstatt, qui l’avait acheté d’un baron de Morsperg, le vendit à la ville de Sélestat pour 2000 florins monnaie de Rhin.
Par contrat du 3 novembre 1649 la ville de Sélestat le vendit, avec quelques biens et droits seigneuriaux, au sieur Goll, plénipotentiaire au traité de paix de la part de la maison d’Autriche et ancien membre du magistrat de la dite ville de Sélestat (une note porte qu’il en a été payé 6000 marcs d’argent, et que l'argent a été donné aux Suédois). Pendant la guerre des Suédois le château fut délabré.
Les successeurs de la famille Goll en ont été propriétaires jusqu’en 1801, époque où ils le vendirent à M. le baron Mathieu de Faviers. Au moyen des réparations qu’il y a fait faire, ce vieux château, d’où l’on jouit d’une vue magnifique, est devenu le principal ornement de la charmante campagne située à l'extrémité du village, et dont l'un de ses fils est propriétaire aujourd’hui*.
Sur la même propriété se trouve une ferme qui, dans le temps, doit avoir servi d‘hospice, à en juger par le nom de Spitalhof qu'elle porte encore. La chapelle qui était à côté de la maison et où il y avait une fondation de douze messes, a été démolie pendant la révolution.…"
* actuellement les héritiers dans le cadre de la SCI Regis Villa.
Annuaire du département du Bas-Rhin 1842.
Reproduction : château de Kintzheim.
Orschwiller et la chute du Haut-Koenigsbourg
"...Orschwiller, à portée immédiate de la puissante forteresse du Haut-Koenigsbourg, devait fatalement être incorporée un jour ou l'autre dans le domaine du château. C'est ce qui advint au milieu du XIVème siècle lorsque les Hohenstein en devinrent pour la première fois les possesseurs.
Depuis cette époque le sort du village est resté intimement lié à celui des occupants du fameux bourg. Il leur faudra en supporter toutes les exactions, de même qu'ils seront associés à toutes leurs vicissitudes.
La chronique est muette sur les misères trop certaines qu'ils eurent à subir dans les temps anciens, lorsque le château avait finit par devenir le repère avéré de véritables bandits comme le furent au XVème siècle les frères Mey de Lambsheim. Mais on possède plus de précisions sur la période du début du XVIIème siècle, au cours de laquelle les paysans d'Orschwiller , sans cesse pressurés par leurs seigneurs qui leur vendaient fort cher une protection illusoire.
Elle se présenta au mois de juillet 1633 lorsque le Koenigsbourg fut assiégé par un corps suédois sous le commandement du colonel Georges Sébastien Fischer, lequel avait tiré de l'arsenal de Sélestat les grosses pièces d'artillerie destinées à abattre les murailles. La garnison commandée pour le compte des Fugger par le capitaine Philippe de Lichtenau, se composait outre de quelques vieux routiers, de contingents lorrains et du Val de Villé ainsi que des habitants d'Orschwiller qu'on avait contraints à se réfugier dans l'enceinte avec femmes, enfants et tous leurs biens.
Les Suédois, trouvant le village vide s'y installèrent, le pillèrent abondamment et en brûlèrent une partie en menaçant les habitants de tout détruire, voir de les pendre haut et court s'ils ne se hâtaient pas de regagner leurs foyers...
Placés entre l'enclume et le marteau, menacés de famine et de la destruction de leur malheureux village s'ils restaient au château, les gens d'Orschwiller entre deux maux préférèrent le moindre et redescendirent chez eux...
Leur départ précipita, à n'en pas douter, la chute de la forteresse qui capitula le 7 septembre et fut incendiée quatre se maine après ..."
D'après la revue d'Alsace 1938 : Orschwiller : Alexandre Dorlan.
Reproduction : Orschwiller.