Description de la randonnée |
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Départ | Westhalten : se garer près de la Mairie. | |
Propriétés |
Distance : 16 km Dénivelé : 450 m Retauration : Auberge Au Chasseur à Osenbuhr (03 89 49 33 97) Carte IGN : 3719 OT |
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Remarques |
Cette randonnée permet la découverte des collines sèches du Strangenberg et du Zinnkoepfle et de la belle forêt du Hohberg.
Elle passe par le lieu de pèlerinage du Schauenberg pour rejoindre Osenbuhr.
Belle vue sur l'entrée de la Vallée Noble et les massifs du Grand et du Petit Ballon.
NB : par temps humide le sentier des pèlerins est assez boueux ; il est alors préférable de rejoindre le Schauenberg par le sentier du haut qui démarre à ND du Hubel (losange rouge). |
Par la rue de l'Eglise et la rue Haute rejoindre le sentier (losange rouge) qui mène au Strangenberg.
Rejoindre le col du Niehland puis le Schauenberg (croix rouge) par le sentier des pèlerins.
Aller au parking du Schauenberg et rejoindre Osenbuhr (croix rouge).
Revenir sur ses pas et prendre la direction Rouffach (triangle rouge) en passant par Heiliger Baum et ND du Hubel.
Partir à droite vers le Zinnkoepfle et Soultzmatt, puis à gauche pour rejoindre Westhalten.
La flore des collines calcaires
"Les collines calcaires de cette région dont l'altitude varie de 200 à 500 m sont surtout constituées de calcaire dur et de conglomérat côtiers du Tertiaire avec une intercalation de quelques
marnes du Keuper et du Lias.
Ces collines sont au nombre de quatre:
- Le Strangenberg est probablement la plus riche floristiquement.
- Le Bollenberg avec ses 2,750 km de long sur 1,5 km de large est la plus connue et la plus vaste.
- Le Zinnkoepfle ou Sonnenkoepfle est la troisième colline au versant sud très encaissé et thermophile parallèle au Strangenberg.
- Le Bickenberg ou Bickeberg est la quatrième colline la plus excentrée par rapport aux trois autres.
C'est aussi la plus haute (505 m d'altitude). C'est aussi la seule dont l'essentiel du mésobromion est constitué de prairies de fauche parcourues par des bovins. Les orchidophiles connaissent bien le Bickenberg car c'est au pied de cette colline que se trouve la seule station alsacienne gravement menacée d'orchis pâle (Orchis pallescens)."
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Grâce au microclimat local chaud et sec caractéristique de la région de Colmar, une végétation subméditerranéenne et substeppique a pu se maintenir jusqu'à nos jours dans ces collines. Bon nombre d'espèces végétales patrimoniales très localisées pour le Haut Rhin et le Bas Rhin poussent uniquement dans cette zone."
Nicolas Pax : Flore et végétation des pelouses sèches des collines calcaires sous-vosgiennes du Haut-Rhin (Société d'Histoire Naturelle de la Moselle 17 Avril 2003.
De l'origine du Schauenberg
"Quelques documents très-dignes de foi, remontant à plus de quatre siècles, rapportent qu'en l'an 1400 les habitants de la plaine virent la hauteur au pied de laquelle sont bâties Guerbrschwyr et Pfaffenheim enveloppée d'une lueur très éclatante qui disparut graduellement sans laisser de traces de son passage. A partir de ce temps, la montagne, qui jusqu'alors était appelée Hohenbourg, fut désignée sous le nom Schauenberg.
Ce merveilleux évènement décida un ermite, nommé frère Udalric, à bâtir en ce lieu une maisonnette et une chapelle dédiée au saint évêque dont il portait le nom. La dévotion et la beauté extraordinaire du site y attirèrent bientôt les fidèles, car de la terrasse du petit sanctuaire le regard enchanté embrassait toute la plaine d'Alsace, avec ses nombreux villages, ses châteaux et ses couvents ; la chaîne de la Forêt Noire et celle des Vosges servaient l'une de cadre, l'autre de premier plan à ce ravissant tableau.
La réputation de l'ermitage d'Uldalric grandit vers le milieu du quinzième siècle, à la suite d'un miracle qui eut beaucoup de retentissement en Alsace et dans les pays d'outre Rhin.
La landgrave de Hesse fut atteinte, en l'année 1446, d'une maladie incurable. La princesse avait dans son oratoire une image de la Vierge aux pieds de laquelle elle passait de longues heures en prière et qu'elle vénérait très particulièrement. Or, étant un jour plus souffrante encore que de coutume, elle s'évanouit. Pendant sa défaillance, il lui sembla entendre une voix fort douce qui lui disait : "Fais transporter l'image que tu chéris à la montagne appelée Schauenberg, et tu retrouveras la santé".
Ayant repris ses sens, la landgrave rendit grâces à Dieu, fit part aux personnes qui l'entouraient de ce qui venait de lui arriver, et chargea un serviteur fidèle de prendre l'image et de se mettre à la recherche du Schauenberg.
Le messager parcourut toute la vallée du Rhin ; après bien des courses et des informations, il parvint au lieu de destination. Il plaça l'image dans le creux d'un rocher voisin, et alla déposer une offrande sur l'autel de la chapelle de Saint Udalric. Après y avoir longuement prié, il se disposa à partir. Mais, lorsqu'il voulut reprendre l'image de Marie, il lui fut impossible de la remuer.
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Le serviteur de la landgrave se mit en route sans l'image ... et lorsqu'il arriva à la cour de sa maîtresse, il apprit que cette dernière s'était sentie parfaitement guérie au moment même où il avait déposé son offrande sur l'autel de Saint Udalric."
Culte et Pèlerinages de la Très Sainte Vierge en Alsace : Marie Théodore Vicomte de Bussière : 1862.
Reproduction : Schauenberg et alentours : Weiß und Manier verdienstlich zu wallfahrten zu dem schönen Gnaden-Bild Maria-Hülf Auf dem Schauanberg Im Obern Elsas : 1763.
Le sobriquet des habitants de Westhalten
" Westhalten doit sa prospérité à la vigne et au vin. Ce village paisible est entouré de vignes accrochées aux pentes raides des collines qui l'entourent et le travail de la vigne réclame presque chaque jour un effort intense.
Seul l'âne, frugal et patient, compagnon indispensable, était adapté pour escalader ces chemins muletiers.
Lorsqu'on se promenait à travers ces pentes cultivées on croisait souvent ce petit frère aux longues oreilles et au manteau gris, une charge pesante accrochée à la selle et tirant tranquillement et courageusement la lourde charrette vers le sommet.
De méchantes langues ont donc transféré à Westhalten le siège de l'académie des ânes et colporté avec malice toute sortes de contes et de légendes pour se moquer des habitants et les mettre en colère.
Même le fait de laisser par inadvertance la pointe du mouchoir sortie de la poche pouvait attirer des ennuis à l'imprudent voyageur .
Ces temps sont maintenant révolus et le vigneron de Westhalten est heureux de voir les étrangers visiter son académie, goûter, vanter et surtout acheter son vin. "
D'après Westhalten : Theobald Walter : Elsassland Lothringer Heimat 1933.
NB : toutefois, les habitants de Westhalten sont encore aujourd'hui affublés du sobriquet de cet équidé. Mais méfiez-vous, à ceux qui les interpellent ils s'empressent de répondre : - chez nous les ânes sont à l'étable, chez vous ils siègent au conseil municipal !
Au mois de juillet, mêlant folklore et tradition, se déroule chaque année la fête de l'âne.
Reproduction : la fontaine du village : "Dorfbrunna". Elsassland 1933.
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