Marbach par le vignoble

Gueberschwihr - Marbach - Husseren-les-Châteaux - Eguisheim - Obermorschwihr - Gueberschwihr

Description de la randonnée
Départ 

Gueberschwihr : place de la Mairie.

Propriétés 

Distance : 13 km

Dénivelé :  250 m

Restauration :

La ferme du Pape à Eguisheim.

Carte IGN : 3719OT

Remarques 

Partir à la découverte des villages

pittoresques du Sud de Colmar et

du site historique de Marbach. 

 

L'itinéraire n'est pas balisé.

 

Les villages sont visibles de loin, ce

qui permet de se repérer.

Par la rue Haute, traverser Gueberschwihr pour rejoindre la rue de Saint Marc et la route qui conduit à Saint Marc.

 

Emprunter cette route, à droite, pendant quelques mètres avant de prendre à gauche le chemin qui longe la forêt. Ce chemin passe au-dessus de Voeglintsfofen pour rejoindre le site de l'abbaye de Marbach.

 

Après avoir visité le site de l'abbaye,  reprendre ce chemin pour aller à Husseren-les-Châteaux, traverser le village avant de descendre, à travers les vignes, jusqu'à Eguisheim.

 

Pour le retour, prendre la route de Husseren jusqu'à la sortie du village d'Eguisheim, puis, par un chemin sur la gauche, rejoindre Obermorschwihr puis Gueberschwihr.

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Origine, rayonnement et déclin du monastère de Marbach

" … La première origine du monastère de Marbach est due à un gentilhomme, vassal de l'église de Strasbourg, adminisitrateur du Haut Mundat sous l'évêque Otton*, appelé Burcard de Gebersweiler ; celui-ci le fonda en 1090, en l'honneur de saint Irénée, où il demeurait. Les chroniques de Marbach attribuent cet établissement à une vision surnaturelle, que ce gentilhomme eut à la chasse, et elles ajoutent qu'il vit, pendant son sommeil, Jésus-Christ, la Sainte-Vierge et saint Augustin, évêque d'Hippone, lui en proposer la fondation dans l'endroit même où ces saints personnages lui apparurent.....

 

Burcard de Gerbersweiler lui accorda une grande partie de ses biens et de ses serfs ….

 

Cette fondation fut appuyée et condirmée par Otton de Habsbourg , comte de la Haute-Alsace, qui convoqua à cet effet, une assemblée des seigneurs de la province. Gérard, comte de Vaudémont, et Heilwige, comtesse d'Eguisheim, son épouse, donnèrent aussi quelques-unes de leurs possessions au nouveau monastère de Marbach. Leur exemple fut suivi par Albert, comte d'Eguisheim et de Muha, cousin germain d'Heilwige....

 

Manegold, chanoine de Lutenbach, … fut un des principaux coopérateurs de l'entreprise de Burcard de Gebersweiler …

 

Manegold s'y retira en l'an 1094 et y introduisit l'institut des chanoines réguliers de saint Augustin...

 

Marbach devint recommandable par les vertus et les lumières des disciples qui y furent formés par Manegold. : plusieurs même en furent tirés pour occuper les sièges épiscopaux de Saltzbourg, de Constance et d'Eichstett. Cette maison devint, surtout, le berceau de la plupart des monastères du même institut, qui s'établirent dans le reste de l'Allemagne. Tel furent ceux de Goldbach et Riningen, ou Oelenberg, en Haute-Alsace, de Saint-Léonard de Basle, d'Interlach dans le canton de Berne, de Saint-Martin, près de Zurich, de Backnang, dans le Wurtemberg, d'Ulm en Souabe, d'Untensdorff en Bavière et de Fribourg en Brisgau.

 

… Le couvent de filles de Schwarzenthann, situé dans le diocèse de Basle et dans le Haut-Mundat, derrière Sultzmatt, à deux lieues de Marbach, entre cette abbaye et la collégiale de Lutenbach, dépendait aussi du même chef-lieu et du même ordre. Ces religieuses, suivant la règle de Saint Augustin, étaient administrées par un religieux de Marbach, qui prenait le titre de prieur, et elles avaient à leur tête une supérieure qualifiée de maîtresse.

 

… Brûlé en 1290 et en 1351 ; ravagé et pillé en 1360 par les troupes anglaises et en 1444 par les Armagnacs ; Marbach fut réduit à une très grande pauvreté. … Les édifices furent, en 1525, détruits et brûlés par les Rustauds d'Alsace … Les troupes suédoises pillèrent Marbach en 1632, s'emparèrent de son trésor et de ses ornements, en chassèrent les chanoines ... "

 

* Otton de Hohenstaufen.

 

Extraits de Oeuvres historiques inédites de Ph. An. Grandidier : 1865.

 

"... l'année 1789 devait apporter bien des surprises. Au mois de juillet 1789 le peuple des campagnes s'était insurgé un peu partout, aussi en Alsace, pour faire aboutir ses revendications ; une proclamation de la commission intermédiaire, mal traduite en langue allemande, avait encouragé les émeutiers. Aussi se ruaient-ils sur les châteaux, hôtels et couvents. L'abbaye de Marbach ne fut pas oubliée non plus : meubles, vaisselle, linge furent en partie détruits, en partie volés...

 

... le 29 septembre, la communauté de Marbach arriva à Colmar, vers 7 heures du soir, fort applaudie par toute la population. Même la municipalité était allée à sa rencontre pour lui faire cortège jusqu'à l'hôtel de Pairis, mis à sa disposition jusqu'à ce que leur propre hôtel, le "Marbacherhof", situé rue Saint Nicolas, eut été entièrement mis en état....Depuis cette date mémorable le chapitre de Marbach était fusionné à celui de la collégiale de Colmar, les religieux ayant cédé toute leur sacristie à celle de Saint Martin, sauf la chapelle de l'Abbé, propriété personnelle de ce dernier....

 

La fin de l'année 1791 vit les religieux dispersés dans les communes voisines de Marbach. Au mois de septembre on envoya chercher les effets mobiliers de l'Abbaye. Un mois après, le 17 octobre 1791, les Sieurs Jacques Roux et François Xavier Schaedelin, de Neuf-brisach, achetèrent tout le terrain du domaine de Marbach avec les bâtiments pour la somme de 32600 livres, la mise à prix ayant été de 26000 livres...."

 

Histoire de l'Abbaye de Marbach : François Auguste Goehlinger : 1954.

 

NB : l'abbaye vendue en 1791, les pierres ont été utilisées comme matériaux de construction ; il ne reste plus que le Narthex et les vestiges des fondations.

Les vignes ont été vendues à des propriétaires privés ; comme cette parcelle acquise en 1792 par Lucas Beyer (1761-1829), vigneron à Eguisheim:www.emile-beyer.fr.

 

Reproduction ruines de l'abbaye de Marbach : David Ortlieb 1820.

 

 

La résidence des Brunck de Freundeck

"...Gueberschwihr s'enorgueillit d'un des plus beaux clochers du style roman et de la belle résidence des Brunck de Freundeck. Cette famille, originaire de la Suède, en Alsace depuis le 14ème siècle, a fournit des fonctionnaires à Wissembourg, Brisach, Ensisheim et Rheinfelden.

 

La ligne alsacienne résidant à Brisach s'est divisée en deux branches au 17ème siècle. Richard François Brunck,qui ajouta le nom de son fief Freundeck au sien, fut un excellent helléniste. François Richard Ignace avait reçu, par héritage, des biens à Gueberschwihr. Eusèbe, son fils, auquel on avait confié un poste supérieur dans l'administration de la ville de Strasbourg, acquit en grande partie la propriété de Gueberschwihr.

 

Elle se compose d'une maison du 17ème siècle, d'un bâtiment du 18ème siècle, du Badhof qui remonte au 16ème siècle, et d'une tour moderne. Un beau parc, d'où l'on domine la plaine, ce "jardin des délices", entoure cette belle résidence paisible et aristocratique.

 

Richard, artiste et poète remarquable (1859-1949), né à paris appartenait à la famille Brunck de Freundeck...."

 

D'après Châteaux et Manoirs d'Alsace : Paul Stintzi et Jean-Pierre Wolff Edition l'Alsace 1951.

"Richard Brunck de Freundeck (1899-1949) plus grand graveur alsacien depuis la Renaissance.

 

D'une famille illustre et honorable en Alsace depuis le 14ème siècle,  et qui compta des bourgmestres (Sélestat, Strasbourg...), des savants (tel que le grand helléniste et académicien au 18ème siècle dont il porte le prénom), un bailli, un conseiller à la cour royale de Colmar, des hommes d'église (notamment un oncle chanoine de la cathédrale de Strasbourg), Richard Brunck de Freundeck naît à Paris le 4 juillet 1899. Son père est conseiller à la Cour des Comptes et sa mère, d'origine basque, appartient à une famille de notables strasbourgeois.

 

Le berceau de la famille est Gueberschwihr, village du vignoble au beau clocher roman et aux fières maisons Renaissance, où Richard séjourne à l'occasion de ses vacances au château des Brunck de Freundeck. Du collège Stanislas à l'Ecole Nationale des Beaux Arts où il remporte deux prix et le rang de 1er logiste pour le grand Prix de Rome en gravure     en taille douce (1922 et 1924), son goût et ses dons manifestes dès l'enfance pour le dessin, déterminent le choix de sa carrière..."

 

D'après la notice de l'exposition : L'oeuvre du graveur Richard Brunck de Freundeck à la Bibliothèque des Dominicains de Colmar 2012.

 

Reproduction : vue sur la résidence, rue Basse à Gueberschwihr.

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