De Soultz à Guebwiller

Soultz - Jungholtz - Bildstoeckle - Guebwiller - Nez de Soultz - Soultz

Description de la randonnée
Départ 

Soultz, parking situé à proximité de la route

de Jungholtz.

Propriétés 

Distance : 13 km

Dénivelé : 450 m

Restauration : nombreuses possibilités à

Guebwiller.

Carte IGN : 3719 OT

Remarques 

Au départ la promenade nous conduit à

travers les vignes du Mannberg vers

Jungholtz.

 

Pour atteindre Guebwiller il faut d'abord

grimper à travers la forêt au Bildstoeckle.

Au Nez de Soultz, très belle vue sur

l'entrée du Florival.

Prendre la route de l'Oberermannberg pour atteindre le Binsbourg et Jungholtz.

 

Emprunter le chemin (triangle jaune) vers Bildstoeckle, rejoindre Guebwiller en passant à proximité du parcours sportif (disque jaune).

 

Revenir sur Soultz en passant par le Cimetière Militaire et en rejoignant le Nez de Soultz (triangle bleu puis rectangle rouge blanc rouge).

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La mort du poète

"Par une sombre matinée du mois de janvier 1837, une rumeur mettait en émoi la population de Saint-Pétersbourg. Le poète national de la Russie venait d'être frappé en duel, et une voiture conduite à pas lents à travers les rues de la ville rapportait le corps ensanglanté à une famille en deuil.

 

... Bien qu'il eut du sang africain dans les veines, bien qu'il descendit par sa mère de ce More Hannibal acheté par Pierre le Grand, devenu plus tard le favori du tsar et investi du commandement de la flotte, cette origine, visible encore dans les traits de son visage et dans l'ardeur d'une nature de feu, n'avait pas altéré chez lui la sincérité d'une inspiration toute nationale. Il était Russe de coeur et d'âme ; il aimait avec passion les vieilles poésies du peuple, et c'était pour consacrer les légendes de la patrie qu'il demandait conseil à l'Arioste ou à Byron.... Pouchkine est blessé, Pouchkine se meurt.

 

... On racontait qu'un étranger, un émigré de 1830, recommandé au tsar par la duchesse de Berry et nommé officier dans les gardes, avait porté le déshonneur et la mort dans la maison du poète.

 

... La beauté de Mme Pouchkine, l'amour qu'elle avait inspiré à M. d'Anthès, la jalousie, les stratagèmes, et enfin la fureur du mari qui se croyait outragé, tel était le sujet de mille récits où le faux et le vrai tenaient une place égale. On assurait que M. d'Anthès, pour pénétrer sans péril auprès de la femme qu'il aimait, n'avait pas hésité à demander sa soeur en mariage. Quelle avait été depuis ce mariage la conduite de celle que Pouchkine appelait sa belle madone ? 

 

... Toute cette affaire, à l'heure qu'il est, est jugée avec plus de calme par les esprits impartiaux, et il paraît bien que l'adversaire de Pouchkine n'a pas forfait à l'honneur.

 

... Avant que l'accusé eût comparu devant le tribunal militaire qui allait l'absoudre en l'obligeant seulement à quitter la Russie, l'opinion avait déjà prononcé contre lui un verdict sans pitié.

 

... Adopté par un riche diplomate hollandais, M. d'Anthès a changé de nom ; l'ancien officier des gardes du tsar Nicolas est redevenu Français, il a joué un rôle honorable après 1848, dans nos assemblées législatives, et il siège en ce moment sur les bancs du Sénat..."

 

Extrait de Revue des Deux Mondes 1855 : Poètes et romanciers de la Russie : Saint-René Taillandier.

Portrait d'Alexandre Pouchkine : Vassili Tropinine 1827.

Une bien étrange coutume

"...Pendant des siècles une étrange coutume se pratiquait tous les ans, le samedi saint au matin, sur la grande place près de l'église.

 

Très tôt, les communiants de l'année dressaient un grand bûcher au milieu duquel ils plantaient parfois une sorte d'épouvantail fait de paille et de chiffons. On y mettait le feu et le curé venait y jeter des objets sacrés ou bénis de l'année précédente : cotons ayant servi à l'extrême onction, hosties tombées parterre, rameaux bénis.

 

Après, il recueillait une quantité suffisante de cendre pour le mercredi des Cendres de l'année suivante. On appelait cela Dr àlt Jut verbrenna. Brûler le juif errant !

 

Chose étonnante, la pratique se poursuivit encore après la Seconde Guerre Mondiale et ne fut enfin abandonnée qu'au début des années cinquante quand un petit brasero remplaça le bûcher et qu'on n'y brûla plus que des objets sacrés et bénis ..."

 

Soultz au fil des siècles : Les amis de Soultz : 2006.

Robert Beltz et l'art de la caricature en Alsace

"Robert (1900-1981) aimait revenir à Soultz où sa famille possédait une maison (en face de la poste actuelle, rue du Moulin). Bien que parisien de naissance et Bas-Rhinois d'adoption, c'est à Soultz qu'il repose désormais, rejoignant ses ancêtres par delà la mort..."

 

Extrait du dépliant distribué au Château-Musée Bucheneck : Le regard de Robert Beltz sur Prosper Mérimée : 21 mai au 31 août 2016.

Reproduction : Robert Beltz : Musée Bucheneck.

 

"...Un cas particulier de "caricature régionale" mérite d'être signalé : celui de l'Alsace. Enjeu de rivalités de la France et de l'Allemagne, l'Alsace a donné naissance  à une caricature qui, si elle est marquée à ses débuts par un parti pris en faveur de la France, n'en témoigne pas moins, par la conscience qu'elle prend de sa situation particulière à travers les convoitises dont l'Alsace est l'objet, une sorte d'extraterritorialité.

 

Hansi et Zislin, de 1900 à 1918, ont mené, l'un dans le style de l'imagerie (la critique passant souvent par le regard des enfants), l'autre dans un style dramatique un combat acharné contre la volonté d'annexion de l'Allemagne. Mais si leur oeuvre avant tout militante s'est achevée avec la guerre, ils témoignèrent à leur manière de la spécificité "alsacienne".

 

Un graphisme satirique et truculent persiste, représenté par Robert Beltz, André Wenger, Roland Peuckert et surtout Tomi Ungerer qui s'exila pour mener une carrière internationale..."

 

Encyclopedia Universalis : Marc Thivolet.

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