De la Schlucht au Gazon du Faing

Col de la Schlucht - Haut Fourneau - Tanet - Dreieck - Gazon de Faîte - Auberge du Gazon du Faing - Dreieck - Tanet - Col de la Schlucht.

Description de la randonnée
Départ 

Col de la Schlucht

Propriétés 

Distance : 15 km

Dénivelé : 400 m

Restauration : Auberge du Gazon du Faing

Carte IGN : 3618 OT

Remarques 

Belle randonnée sur les crêtes avec vues sur

la vallée de Munster et le Valtin.

 

C'est un aller-retour avec un départ raide

dans la rocaille.

 

Au retour, un sentier non balisé permet

d'éviter une descente un peu pénible sur

la Schlucht.

Se garer sur le parking de la Schlucht et suivre le GR5 (rectangle rouge) qui longe la crête en passant par le Tanet.

 

Au-dessus du Lac des Truites, un chemin, avec une succession de marches, permet de rejoindre l'auberge du Gazon du Faing.

 

Au retour, quelques variantes permettent d'éviter par endroit la crête et surtout la descente par les rochers sur la Schlucht.

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Drame dans le massif du Tanet

« … C'était le 11 mars 1844, jour de foire à Munster. Le soleil, à son lever, dorait de ses rayons les cimes des Hautes Chaumes et semblait présager une fournée favorable. Aussi une bonne douzaine de « Vêtinés »* avaient-ils gravi la montagne pour se rendre à la foire. Parmi eux, Marie Catherine Marchal, vingt-et-un ans, et son frère Jean-Baptiste, quatorze ans, les enfants du cabaretier qui tenait auberge au pied de l'escalier du cimetière ? Pourquoi l'heure du retour venue, ne retrouvèrent-ils pas leurs compagnons de route ? Ceux-ci, les ayant attendus longuement, finirent par se mettre en chemin, croyant qu'ils avaient été devancés.

 

Le ciel s'était obscurci. Chassée par un vent violent subitement déchaîné, la neige se mit à tomber, épaisse, aveuglante. Le jour baissait quand les deux jeunes gens, que les attractions de la foire avaient retenus trop longtemps, se trouvèrent égarés sur la montagne où nulle « frayée »** ne se distinguait plus. Pressés par la nuit qui vient, ils redoublent le pas, traînent péniblement leurs pieds dans la neige, entretenus par l'espoir d'arriver bientôt à la chaume du Tanet (habitée toute l'année à cette époque) dont ils ne doivent pas être bien loin.

 

Ils marchent … ils marchent et n'arrivent pas … La nuit est venue, les masses de neige enlevées par la tourmente ne permettent plus de rien distinguer. Recrus de fatigue et de froid, les voyageurs s'arrêtent, ne pouvant aller plus loin …

 

Au Valtin, la nuit tombée, les parents alarmés ont couru s'informer chez les autres parents de la foire. Tous sont rentrés, ils n'ont pas vu Marie-Catherine et Jean-Baptiste ! … Une expédition s'organise pour les rechercher. Munis de lanternes, les villageois montent au Tanet. Sans doute espère-t-on, les deux enfants, surpris par la tempête, se sont-ils réfugiés à la métaierie ? Espoir déçu !

 

Avec l'aide des gens de la ferme on les chercha vainement toute la nuit … toute la journée du lendemain. La neige qui recouvrait leurs corps ne les rendit qu'un mois après, le 13 avril. On les trouva étendus côte à côte à deux cent mètres de la chaume qui eût été pour eux le salut. Détail touchant, la jeune fille avait enlevé son manteau pour en couvrir son frère, comme si elle voulait, en réchauffant ses membres engourdis, l'arracher à la mort.

 

Sur la crête du Tanet, tout prêt de l'ancienne frontière, vous verrez à l'endroit du drame, une stèle de grès couronnée de deux cintres jumelés qui rappelle le tragique événement. On l'appelle dans le pays « La Croix Marchal ». Epargnée par les bombardements qui ont sévi la-haut durant les deux guerres, elle porte sur sa face Nord, sous deux petites croix de Malte gravées dans la pierre l'inscription en relief : Marie-Cathrine Marchal J. Bpte Marchal décédés le 11 mars 1844. »

 

* habitant du Valtin. ** une trace

Les Vosges : revue du Club Vosgien 1983 : A. Laub.

Reproduction : stèle Marchal située à une trentaine de mètres du sentier des crêtes en se dirigeant vers le parking du Tanet.

 

 

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