Hohrodberg

Munster - Narrenstein - Haslach - Schneiden - Hohrodberg - Katzenstein - Hohrod - Munster

Description de la randonnée
Départ  Munster : se garer devant l'église carholique.
Propriétés

Distance : 12 km (+ 3 km pour Barrennkopf)

Dénivelé : 500 m (+ 150 m pour Barrenkopf)

Restauration : Hotel Restaurant Roess au

Hohrodberg

Autres points de ravitaillement :

FA Glasborn (03 89 77 37 78),

Hotel Panorama Hohrodberg

Carte IGN : 3718 OT

Remarques 

Une randonnée sur un versant ensoleillé avec

vue panoramique sur la petite vallée de Munster

et les principaux sommets des Vosges centrales.

 

La variante permet de découvrir les vestiges

du front du Linge - Barrenkopf (1914-1918).

Prendre le sentier (croix jaune) jusqu’à la maison de repos de Haslach (670 m) en passant par le Narrenstein.

 

Contourner le Frauenkopf jusqu’au lieu-dit Schneiden (741 m).

 

Contourner le Hoernleskopf par la gauche (triangle rouge) et prendre, à gauche, un sentier non balisé qui conduit au poste de commandement Allemand.

 

Visiter le poste de commandement allemand et poursuivre le sentier jusqu'au parking situé au bord de la route qui mène au Linge en passant par la stèle du crash du Lancaster.

 

Rejoindre Hohrodberg.

 

Pour le retour, rejoindre par la route le lieu-dit Gebreach et descendre sur le Katzenstein (678 m chevalet rouge puis disque jaune). 

 

Après le Katzenstein, se diriger vers Stosswihr (disque bleu) puis revenir sur Hohrod (disque rouge).

 

Revenir à Munster par la petite route goudronnée qui longe la Fecht et le parc des cigognes.

 

Variante : traverser la route et grimper au Kleinkopf puis au Barrenkopf (GR 531 itinéraire historique du Linge – rectangle bleu 972 m ).

Redescendre sur la gauche (rectangle jaune) jusqu’à la ferme auberge du Glasborn et rejoindre Hohrodberg.

Hohrodberg.kmz
Archives compressées en format ZIP 7.3 KB
Hohrodberg.gpx
Document XML 22.5 KB

Les combats du Barrenkopf

"Je vous avais dit, je crois, que le bataillon, amené précipitamment, venait attaquer le Barrenkopf. Il l'a attaqué en effet dans l'après-midi du 29 : deux compagnies, à l'heure fixée, sont sorties de leurs parallèles pour se lancer sur le bois. Deux autres devaient les suivre de près, par échelons, en deux vagues successives. Triste et magnifique attaque !

 

Jamais, peut-être, pas même à Carency, le 11ème n'aura offert plus beau spectacle : deux compagnies montant à l'assaut alignées comme à la manoeuvre et marchant froidement sur ce bois plein d'embuscades, à travers un terrain bouleversé, labouré d'obus et couvert de victimes des précédentes attaques. Bien peu sont parvenus juqu'au bois où des chasseurs de la Garde prussienne, debout dans leur tranchée qu'aucun obus n'avait atteinte, le fusil en joue, ajustaient l'un après l'autre nos malheureux chasseurs.

 

Combien sont tombés ainsi, frappés d'une balle en plein front ou en pleine poitrine, en parcourant les deux cent mètres à peine qui les séparaient de la lisière du bois ! Et ceux-là, en approchant de cette lisière fatale, quelle pensée ont-ils pu avoir en voyant les Allemands, coude à coude, qui les attendaient derrière un enchevêtrement inextricable de chevaux de frise, de fils de fer et d'abattis ? Pauvre braves gens !"

 

Capitaine Ferdinand Belmont : Lettres d'un Officier de Chasseurs Alpins 1916.

Photo : capitaine Belmont.

Frédéric Kirschleger et la Flore d'Alsace

"Kirschleger, Frédéric

 

Est né à Munster le 7 janvier 1804. En 1817 ses parents le mirent en pension chez M. Redslob, professeur au séminaire protestant de Strasbourg. Il montra de bonne heure du goût pour la pharmacie et vers la fin de 1820 il fut placé comme élève à Ribeauvillé. En 1823 il alla suivre les cours de médecine à Strasbourg et travailla sous la direction de Nestler, pharmacien en chef des hospices. A la fin de 1827 il se rendit à Paris, il revint à Strasbourg soutenir le 3 février 1829, sa thèse de docteur en médecine. Il s'établit d'abord dans sa ville natale.

...

En 1834 il s'établit à Strasbourg et lors de la réorganisation de l'école de Pharmacie (1835) il fut nommé professeur de botanique médicale. En 1845 il concourut avec succès pour l'agrégation à la faculté de médecine et en 1846 il obtint le grade de docteur ès-sciences.

Profitant des renseignements recueillis dans ses nombreuses excursions, il commença en 1850 la publication de sa Flore d'Alsace dont le second volume parut en 1857 et le troisième en 1862.

...

Kirschleger était botaniste et non homme politique. Très populaire du reste. "Autour de Strasbourg comme dans les montagnes des Vosges, tout le monde le connaissait ; il devait cette popularité non seulement à ses rapports avec les campagnards et à sa manière d'être affectueux à leur égard, mais aussi à ses publications.... Ses articles sont écrits d'un style simple, mais toujours clair et attachant ; il y a une certaine bonhomie dans l'exposition, parfois un grain de malice dans la critique ..." (Faudel).

Kirschleger mourut le 15 novembre 1869. Son buste en marbre, oeuvre de Grass, à été placé à l'Ecole de Pharmacie, théâtre de ses travaux et de son long professorat."


Biographies Alsaciennes avec Portraits en Photographie 1888.

Photo : fonds de la Ville de Munster.

Munster et les établissements Hartmann

...

"Les vastes et magnifiques établissements de MM. Hartmann et fils méritent une mention particulière : fondés en 1776 et, par conséquent, au nombre des plus anciens du Haut-Rhin, ils réunissent tout ce qui tient à l'indsutrie cotonnière, filature, tissage et manufacture de toiles et mousselines peintes ; d'après l'Annuaire du Haut-Rhin de 1838, le tissage se fait au moyen de 600 métiers mécaniques, mus, ainsi que les machines préparatoires, par une roue hydraulique et par une pompe à vapeur marchant simultanément. Ces deux moteurs réunis présentent une force totale de 600 chevaux. Le produit annuel de ces 600 mériers est d'environ 40 000 pièces de 42 mètres en mousseline, percales et calicots.

 

L'impression des tissus se fait à la main et mécaniquement. Les rouleaux de cuivre, ainsi que les planches de bois sont gravés dans l'établissement.

Les ouvriers sont au nombre d'environ 3000, et les produits annuels peuvent être évalués à

2 800 000 fr.

 

L'établissement possède une école ou les enfants des deux sexes des ouvriers reçoivent séparément une instruction gratuite. Les ouvriers, en cas de maladie, sont soignés aux frais de l'établissement qui renferme aussi une boulangerie pour les ouvriers..."

 

Dictionnaire géographique du Haut et du Bas-Rhin : Jacques Baquol : 1849

 

Le premier grand changement est l'industrialisation et la construction d'usines dans la vallée. La plus ancienne d'entre elles date de 1775, une manufacture d'impression qui était la propriété de messieurs Herbster et Rigué. 10 ans plus tard un maître teinturier de Colmar, André Hartmann s'y installa. Il avait découvert au cours de ses pérégrinations, en Hongrie, l'utilisation des couleurs rouge et bleu de l'indigo, couleurs qui étaient encore inconnues à cette époque en Alsace. Par son savoir et ses réalisations il fut rapidement incontournable et devint finalement le propriétaire. C'est lui, en réalité, qui fut le fondateur de l'industrie textile dans la vallée. Il construisit une manufacture d'impression et un atelier de teinturerie au lieu-dit « Graben » ainsi qu'un ensemble d'annexes. André Hartmann, qui décéda en 1837, était soutenu par ses trois fils : Jacob, Frédéric et Henri. Jacob, l'aîné, fit construire en 1818 une filature de coton qui employa environ 1200 personnes. Les machines étaient actionnées par l'eau de la Fecht par l'intermédiaire de deux canaux qui faisaient tourner deux grandes roues. Monsieur Jacob était en relation avec toutes les célébrités du moment.

 

En 1821 il invita à Munster le Général Foy, célèbre orateur d'opposition à l'Assemblée et pour l'occasion la ville entière fut illuminée en son honneur. Les deux autres frères poursuivirent d'abord l'activité de la manufacture d'impression qui devait s'arrêter en 1857. Ils s'étaient associés avec le chimiste Löwel qui à sa mort légua une partie de sa fortune pour la construction d'un hôpital destiné aux deux confessions mais sous la condition que les malades soient soignées par des diaconesses protestantes.

 

Frédéric Hartmann devint pair de France et racheta le bâtiment du prèteur royal de Barth, à l'entrée de la ville. En face, il aménagea le Schlosswald avec, au milieu, un parc admirable et une métairie à la mode suisse. Cette métairie allait servir de résidence de campagne d'où l'on avait une vue imprenable. Frédéric Hartmann mourut sans enfants alors que son frère Henri laissait quatre fils : Frédéric, le maire actuel, Henri, Alfred et Jacques ; ce dernier résida essentiellement en Angleterre.

 

 

L'exemple de la famille Hartmann allait faire des émules et les industriels les plus connus de la vallée furent : Jean Kiener et fils à Gusnbach, Gietzendanner, Egli, Pfeffer directeur de la fabrique Hirn – Jordan et Klein dans la grande vallée, Jacob Immer et fils, les frères Graf et Frédéric Ertle dans la petite vallée.

 

D'après Münster im Gregorienthal de Julius Rathgeber 1874.

Image : Filature Hartmann 1828 : Musée d'Impression sur Etoffes Mulhouse.

Écrire commentaire

Commentaires: 0

A la une

D'Obersteigen à Wangenbourg !

Wangenbourg et Freudeneck, fiefs de l'abbaye d'Andlau !

Quand l'Alsace est devenue allemande : La drôle de Guerre 1939 1940 !