Le Schweisel

Mittlach - FA Schaffert - Col du Herrenberg - Mittlach

Description de la randonnée
Départ 

Le camping de Mittlach : à Munster

prendre la direction Metzeral.

Propriétés

Distance : 12 km

Dénivelé : 800 m

Restauration : Ferme Auberge Schafert

(03 89 82 25 46).

Autre point de ravitaillement :

Ferme Auberge Huss

(03 89 82 27 20).
Remarques 

Cette randonnée permet d'aller de la grande

vallée de Munster sur le versant qui surplombe

la vallée de Thann.

 

La montée est assez longue mais régulière

et la descente se fait par le même chemin.

Rejoindre la camping de Mittlach puis prendre le sentier (croix jaune) qui grimpe sur la crête.

Rester sur ce sentier pour descendre jusqu'à la Ferme Auberge Schafert (990 m) qui se situe au-dessus du lac de Kruth-Wildenstein.

Emprunter la route Huss (disque bleu) qui mène à la Ferme Auberge Huss puis au col du Herrenberg (1194 m).

Emprunter la ligne de crête (GR5 rectangle rouge) pour rejoindre le sentier (croix jaune) qui descend sur MIttlach.

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La vie de l'ouvrier forestier

"C'est une construction très simple dans son exécution et par son plan. Des troncs de sapin et des écorces ramassées à l'entour composent tous les matériaux du rustique édifice. Les troncs placés les uns à côté des autres forment tout à la fois le pignon et les parois latérales, tandis que quelques branches soutenues par des poutres dessinent un angle en formant le toit. Au lieu de tuiles, ce toit est recouvert d'écorces. Pour faire la cuisine à l'intérieur, il y a un foyer ménagé dans l'un des coins contre le rocher. Un trou dans le toit livre passage à la fumée bleuâtre et aux vapeurs que nous voyons trembloter au-dessus. Une planche retient les cendres du foyer. Une autre planche encore sert de cadre au lit. Quel lit ! Sans matelas, ni oreiller, ni couverture, ni édredon, ni draps. Dans les cabanes de bûcheron on se couche sur de simples ramilles de sapins entassées derrière la planche que nous avons indiquée. On y dort dans ses vêtements, comme les animaux dans leur fourrure.

...

Quand le jour baisse, quand la voix du torrent gronde seule dans les profondeurs, ou mêle sa voix monotone au murmure des rameaux, l'ouvrier forestier rentre au gîte pour préparer le repas du soir : préparatifs aussi simples que le menu accoutumé, composé de pommes de terre rôties sous la cendre ou cuites dans l'eau, sans beurre. Pour varier il y a la soupe avec un peu de lard, du pain noir, et avec les pommes de terre un peu de fromage, mais point de lait. La boisson habituelle est l'eau pure de source ; quelque fois l'eau de vie, ce méchant schnapps prussien tiré des pommes de terre ou de blé distillé, car le vin coûte trop cher aux forestiers pour en boire pendant la semaine. Avec cela point de table à mettre ni à défaire, car chacun mange sur ses genoux. Après souper on allume sa bonne pipe. On cause un petit peu. Puis vient le sommeil, appelé par la fatigue, sur la couche de ramilles. Au lever du jour, avant l'apparition du soleil, dès que l'aube blanchit, le travail reprend, dur, âpre, excessif, le même un jour comme l'autre, toute la semaine durant. L'ouvrier forestier ne rentre à la maison que le dimanche ..."

 

Charles Grad : L'Alsace, le pays et ses habitants 1889.

Image : L'abattage (Auburtin).

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