Description de la randonnée |
||
Départ |
Klingentahl : parking de la MF Vorbruck |
|
Propriétés |
Distance : 15 km Dénivelé : 700 m Restauration : Restaurant du Mont Ste-Odile Carte IGN : 3716 ET |
|
Remarques |
La randonnée se déroule essentiellement en forêt et permet d'atteindre les ruines du Kagenfels et du Dreistein ainsi que de nombreux vestiges du Mur Païen.
Si la montée est assez éprouvante, le retour par le sentier des Merveilles est très agréable et très pittoresque.
La promenade peut être complétée par un passage à proximité des Châteaux d'Ottrot ou du Hagelschloss. |
Se garer sur le parking qui se trouve à proximité de la Maison Forestière de Vorbruck (à la sortie de Klingentahl en allant vers le Mont Ste Odile).
Un chemin forestier (croix bleue) permet d'atteindre le Kagenfels.
Du Kagenfels, se diriger vers le Willerhof (croix jaune), puis descendre sur Saegmuehlmaettel (triangle bleu).
Traverser la route suivre le chemin forestier (chevalet rouge) avant de grimper au Dreistein (chevalet rouge), puis prendre la direction du Mont Ste-Odile (chevalet rouge - chevalet jaune - disque rouge - rectangle rouge blanc rouge).
NB : le nombre de sentiers à proximité du Mont est si important que le randonneur peut s'y perdre.
Pour le retour, suivre le sentier qui mène au Sentier des Merveilles (chevalet jaune). Un moment donné il faut remonter sur le dessus de la falaise.
Poursuivre (chevalet bleu) jusqu'au kiosque de l'Elsberg. Descendre en direction des châteaux d'Ottrott.
Un large chemin forestier (non balisé) permet d'éviter la descente jusqu'aux châteaux et de rejoindre le chemin (chevalet bleu) qui descend sur Vorbruck en passant par le Hagelthal.
A propos de la manufacture d'armes de Klingenthal
" ... la pente extrêmement forte de l'Ehn, qui, dans le parcours d'une lieue, représente une chute d'environ 60 mètres, et la qualité de son eau, qui ne gèle que rarement, ont provoqué, il y a 175 ans, la création des établissements métallurgiques qui ont fini par former une commune de plus d'un millier d'habitants.
Cette création a été l'oeuvre d'un homme de grand mérite, Jean Henri d'Anthès, auquel nous devons consacrer une mention commémorative. Jean Henri d'Anthès, né en 1674 à Weinheim, dans le Palatinat, d'où son père, Philippe Michel alla cette même année s'établir à Mulhouse, dirigea d'abord la forge d'Oberbruck et y créa une manufacture de fers blancs pour laquelle il obtint plus tard, par lettres patentes royales du 14 septembre 1720 un privilège exclusif.
Ce fut en 1713 qu'il commença à établir dans la vallée de l'Ehn, comme entreprise privée, une manufacture d'armes blanches pour laquelle il fit venir des ouvriers de Solingen, Remscheid en Westphalie et de Saint Blaise dans la Forêt Noire. Cet établissement fut transformé, en vertu de lettres patentes du 15 juillet 1730, en une manufacture royale avec privilèges spéciaux ... le roi récompensa les services éminents rendus aux arts métallurgiques en conférant à Jean Henri d'Anthès la noblesse héréditaire française (1733)...
L'établissement a subsisté comme manufacture d'état jusqu'en 1870 ; depuis cette époque il a été transféré à Chatellerault (Indre)...
Aujourd'hui* la manufacture de Klingenthal, dont le propriétaire était en dernier lieu M. Coulaux, ancien député du Bas-Rhin et maire de Strasbourg (mort en 1887), fabrique des armes blanches pour le commerce, des fleurets et des faux ..."
* NB : le dernier martinet de Klingenthal a été fermé en 1962 pour céder la place à un musée.
D'après le Mont Sainte-Odile et ses environs : Aimé Reinhard 1888.
Reproduction : Jean Henri d'Anthès.
"Armes blanches.
On comprend sous cette dénomination : les épées, sabres, couteaux de chasse, fleurets et bayonnettes. On a généralement supprimé dans les armées l'usage des piques, des lances, des hallebardes et autres armes de fer montées sur de longs batons ; les bayonnettes y suppléent et sont moins embarrassantes.
C'est à Klingenthal, département du Bas-Rhin, que se trouve la plus belle fabrique française ; elle est distinguée tant par la bonne qualité des lames que par leur forme convenable. On y a exécuté des lames de Damas qui ne le cèdent en rien à celles de Syrie, en qualité.
On y fabrique des cuirasses à l'épreuve, des outils de pionniers(*), des garnitures de feu en acier ; elle tire ses aciers du pays de Nassau-Siegen. Les fabriques de Solingen, rivalisent avec la manufacture de Klingenthal ; mais les armes qui en sortent, passent pour être de qualité inférieure, malgré l'avantage qu'on ces fabriques d'avoir à leur portée et à bas prix, l'acier, le fer, le charbon et toutes les matières premières, ce qui leur donne la facilité de les vendre meilleur marché."
Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale : jullet 1806
(*) Les pionniers étaient des travailleurs qui, autrefois organisés en compagnie, ouvraient et réparaient les chemins pour favoriser le passage de l'artillerie en campagne ; ils creusaient aussi les fossés, abattaient les arbres, etc . Aujourd'hui, les pionniers étant supprimés, l'artillerie et le génie emploient, pour leurs travaux, les outils dont les premiers se servaient, et on a conservé à ces instruments le nom d'outils de pionniers. Les outils ont singulièrement varié par leur nombre et par leur forme : maintenant ils sont réduits à six ; leur poids et leur dimensions sont déterminés par des règlements, ce qui assure leur uniformité. En voici les noms : la pioche ou pic-boyau ; le pic-à-roc ; la pelle carrée ; la pelle ronde ; la hache et la serpe..."
Général Hermann Cotty : Supplément au dictionnaire de l'artillerie 1832
Le Mont Ste-Odile et ses visiteurs célèbres
" ...Charlemagne, pendant son séjour à Sélestat en 773.
Louis le débonnaire, plusieurs fois, en 807 et 833.
Le Saint Pape Léon IX, en 1045 et 1050.
Richard Coeur de Lion, vers la même époque (NB : il serait passé à Niedermünster au retour de croisade ; en fait cette visite semble assez controversée par les historiens).
Sybille d'Apulie, veuve de Tancrède, en 1195.
L'empereur Charles IV, en 1354 (voir ci-dessous).
Chrisitan 1er, roi du Danemark, en 1474.
Enfin un grand nombre de princes, de prélats et d'hommes célèbres de tous les pays d'Europe, dont il serait trop long de rapporter les noms... "
NB : notamment Jean Paul II le 11 octobre 1988.
D'après le Guide du Pèlerin au Mont Sainte-Odile : N. Schir : vicaire général du diocèse de Strasbourg 1856.
"... l'empereur Charles IV, grand chasseur de reliques, gravit la montagne ; en présence de l'abbesse et de l'évêque de Strasbourg il se fit ouvrir le sarcophage de la sainte et remettre l'avant-bras, relique dont il dota la cathédrale Saint-Guy de Prague..."
Histoire de l'église catholique d'Alsace : René Epp, René Pierre Levresse, Charles Munier 2003.
Reproduction : stèle commémorant la visite de Jean Paul II.
Kagenfels ou Hanfmatterschloss
A quatre kilomètres au nord-ouest des Dreystein, sur une montagne située entre la vallée supérieure de l'Ehn et un affluent latéral du ruisseau du Fulloch, et couronnée par un mamelon rocheux de 666 mètres d'altitude, se trouvent les ruines du Kagenfels, communément appelé Hanfmatterschloss, parce qu'un petit pré contigu à la ruine était autrefois affecté à la culture du chanvre. Situé en pleine forêt et hors du monde, il est le moins connu de tous les châteaux des environs et le seul qu'on ne puisse apercevoir d'un point quelconque du plateau occidental de Sainte-Odile...
La construction du Kagenfels remonte également à la fin du treizième siècle. En 1285, l'empereur Rodolphe de Habsbourg confirma la donation de 40 arpents de forêts sur le versant de la montagne, faite par la ville d'Obernai au chevalier Albert de Kagen, pour une redevance annuelle d'une livre de cire au profit de la chapelle de la Vierge nouvellement construite dans cette ville. Albert de Kagen paraît avoir été le constructeur même du château auquel il a donné son nom ; en 1310 le Kagenfels était déjà aux mains des Hohenstein ; plus tard il fit partie des domaines de l'évêque de Strasbourg. En 1424 il fut pris et détruit par Louis de Lichtenberg ; après avoir changé plusieurs fois de possesseurs, il fut racheté pour 5200 florins par la ville d'Obernai, à laquelle il appartient encore aujourd'hui.
Le Mont Sainte-Odile et ses environs : Aimé Reinhard 1888.
Reproduction : le sentier qui conduit au Kagenfels.
Écrire commentaire