Dans le territoire de Salm

Etang du Coucou - La Chatte Pendue - La Tête Pelée - MF de Salm - Salm - Le Gros Chêne - Abri des Trois Planchers - Grand Pré - Malplaquet - MF du Coucou - Etang du Coucou

Description de la randonnée
Départ

Parking de l'Etang du Coucou 

Propriétés

Distance : 12 km

Dénivelé :  410 m

Restauration : Ferme Auberge de Salm

NB ; l'auberge semble fermée à l'heure actuelle.

Carte IGN : 3614 ET

Remarques 

Un sentier rocailleux et abrupte par endroits

nous mène à la Chatte Pendue d'où l'on peut

jouir d'une vue à 360 ° sur les Vosges du Nord

et les Vosges Moyennes.

 

Le sentier qui chemine sur la Tête Pelée

est envahi par les herbes et la descente

sur les ruines de Salm comporte

quelques passages rocheux. 

 

La deuxième partie du parcours ne présente

aucune difficulté.

Se garer sur le parking de l'Etang du Coucou.

 

Prendre le sentier (disque rouge) qui mène à la Chatte Pendue.

 

Rebrousser chemin pour prendre le GR 532 (rectangle jaune) qui conduit à la ruine du Château de Salm et à la Maison Forestière de Salm.

 

Suivre ce même GR pour rejoindre l'Abri des Trois Planchers.

 

Passer devant l'abri  pour atteindre le Grand Pré (disque jaune) et Malplaquet.

 

Descendre la route, puis, à proximité d'un petit pont, prendre le sentier (disque rouge) qui mène à la MF du Coucou et à l'Etang du Coucou.

Dans le territoire de Salm.kmz
Archives compressées en format ZIP 9.1 KB
Dans le territoire de Salm.gpx
Document XML 23.5 KB

La maison de Salm et le rattachement de la Principauté à la France

"...La maison de Salm, qui a joué un grand rôle dans notre province, et à laquelle certains généalogistes donnent une origine fabuleuse, avait plusieurs branches, dont la principale et la plus ancienne subsista longtemps en Ardennes. L'autre branche vint se fixer dans les Vosges au XIème siècle. Vers 1090, Herman II*, fils cadet de Herman comte de Salm en Ardennes, fut nommé, par un évêque de Metz, voué de l'abbaye de Senones et dès 1104 ; il est qualifié de comte de Salm..."

 

* Hermann II a épousé Agnès de Montébéliard, soeur d'Etienne évêque de Metz, de Thierry comte de Montbéliard, de Fréséric comte de Ferrette et de Renaud comte de Bar.

 

Le Département des Vosges, Statistique Historique et Administrative 2ème partie : Henri Lepage et Ch. Charton : 1845.

 

"...Henri II de Salm* venait de succéder à son père ; il avait signalé son avènement par de pieuses dispositions et avait épousé Judith de Lorraine sœur du duc Ferry. En considération de ce mariage, Gerard, abbé de Senones, lui assigna pour droit de sauvegarde les possessions de son abbaye à Bayon, sans préjudice de ses droits aux plaids, mais prévoyant l’élévation de la maison de Salm et l'usurpation de pouvoir qui est la conséquence inévitable de l'hérédité, il lui imposa la condition de n’exercer aucune autorité sur les hommes, les eaux, les forêts et autres dépendances de l’abbaye. Cette restriction ne rebuta pas Henri. Il obtint de l’abbé, moyennant la redevance de deux sols strasbourgeois, la permission de bâtir un château dans le Val-de·Brusche, à environ une lieue du Donon ; sur les terres du monastère et il donna à ce château le nom de Salm. L’abbé fit d’autant plus volontiers cette concession qu'il espérait des secours plus prompts de·la proximité de ce château que de celui de Blamont où résidait habituellement le comte..."

 

*Henri II (1160-1204) est petit fils de Herman II. 

 

Histoire de la ville épiscopale et de l'arrondissement de St Dié: N. F. Gravier 1836.

 

"Jean et Simon, fils de Jean, comte de Salm, divisèrent ce comté en deux portions égales. La ligne mâle du premier finit à la mort de Paul, dont la fille, nommée Christine, épousa  François de Lorraine, comte de Vaudémont, à qui elle apporta en dot sa moitié du comté... Simon ne laissa qu'une fille appelée Jeannette, qui, en 1459, conféra également sa portion du comté à Jean V, son époux, wild et rhingrave..."

 

Encyclopédie méthodique tome 3 : 1788.

 

"Quatre députés des habitants de la principauté de Salm sont introduits ensuite et présentent le vœu de leurs mandataires pour leur réunion à la république française: Carnot fait à l'instant, au nom du comité diplomatique, un rapport sur cet objet ; la convention déclare, au nom de la nation française, qu'elle accepte le vœu des habitants de la ci-devant principauté de Salm, et, qu'en conséquence ce pays fait provisoirement partie du département des Vosges."

 

Journal de France du 3 mars 1793 an 2 de la République Française.

Photo : abbatiale de Senones.

Rencontre avec un anabaptiste du plateau de Salm

"...C'était la première fois cependant que je voyais un anabaptiste, et une vive curiosité me mettait l’esprit en campagne. Lorsque nous fûmes un peu familiarisés, la passion l'emporta sur ma retenue.

La vie que vous menez au milieu du désert me semble bien pacifique, bien retirée, lui dis-je, pour les partisans d'une secte guerrière. Avez-vous changé de doctrine ?

 

Nous n'avons jamais été belliqueux, me répondit tranquillement l'anabaptiste. Bien loin de là, nous nous appelons nous-mêmes les chrétiens sans défense (wehrlos), et un article de notre confession nous interdit de porter les armes.

 

Voilà qui m’étonne, car j'ai toujours pensé le contraire. Une révolution doit avoir transformé vos opinions et vos mœurs. Stork et Munzer n’allaient point rêver dans la solitude, ni défricher les bois. Autant que je me le rappelle, ils soulevaient les paysans contre les seigneurs, et livraient aux flammes les châteaux de la noblesse. Mathias, Jean de Leyde, Knipperdolling n'avaient pas non plus horreur du sang.

 

Je connais très·peu les hommes dont vous me parlez; notre foi et nos habitudes n’ont aucun rapport avec leurs maximes et leur conduite. Nous repoussons même leur souvenir comme la cause principale de nos malheurs, car nous aussi nous avons été persécutés : des centaines de nos frères sont morts dans les cachots, dans les tortures, ont péri sous la hache, et engraissé les milans de leurs cadavres pendus au gibet.

 

Une certaine indignation animait les yeux de l'anabaptiste pendant qu'il articulait ces paroles, mais on eût dit les pâles éclairs qui brillent à l'horizon des nuits d’été..."

 

Les anabaptistes des Vosges : Alfred Michiels 1860.

Photo : cimetière Mennonite de Salm : Wikipedia.

 

L'origine du château de Salm

"... La mort du comte Henri 1er marque le point de séparation des possessions de la maison de Salm en deux comtés, dont l'un prit le nom de Salm-en-Ardenne et l'autre de celui de celui de Salm-en-Vosges. Sous le domination de dynasties de même nom et d'armes ne différant que par les couleurs, ces deux comtés suivirent alors des destinées différentes et ne tardèrent pas à être complètement étrangers l'un à l'autre.

 

Dès cette époque, les seigneuries de Blâmont et de Pierre Percée, ajoutées au fief d'avouerie de l'abbaye de Senones, formaient dans les domaines du Saulnois, un territoire d'une imposante étendue. Pour justifier le titre de comté de Salm, Henri II fit bâtir dans les Vosges, aux confins de l'Alsace, le château de Salm, dont il fit sa résidence.

 

L'emplacement choisi pour la construction de ce château indique clairement les visées politiques poursuivies, dès cette époque, par la maison de Salm de la première dynastie en vue de la création d'un Etat indépendant dans la partie moyenne de la chaîne des Vosges, entre la Lorraine à l'ouest et l'Alsace à l'est..."

 

Les comtes de Salm et l'abbaye de Senones : Louis Schaudel : 1924.

Reproduction : ruines du château au XVIIIème siècle : source Louis Schaudel.

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0

A la une

D'Obersteigen à Wangenbourg !

Wangenbourg et Freudeneck, fiefs de l'abbaye d'Andlau !

Quand l'Alsace est devenue allemande : La drôle de Guerre 1939 1940 !