Description de la randonnée |
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Départ | Soultzmatt (se garer sur la place de la Mairie). | |
Propriétés |
Distance : 17 km Dénivelé : 480 m Restauration : Auberge à l'Arbre Vert à Wintzfelden. Carte IGN : 3719 OT |
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Remarques |
La première partie de cette randonnée se déroule sur des chemins forestiers et le retour se fait par les prairies de Haute Vallée Noble.
Le circuit permet de découvrir le lieu de pèlerinage du Schaefertal (Val du Pâtre), le site mystérieux de Schwarzenthann, les prairies de Wintzfelden et le panorama sur le Zinnkoepfle et la Vallée Noble au lieu-dit Grossfels.
Bravo aux Amis de Schwarzenthann pour la mise en valeur du site et une pensée reconnaissante à l'historien Theobald Walter au lieu-dit Grossfels.
Cette randonnée peut être écourtée de près de 4 kilomètres si on choisit comme point de départ le Chapelle du Val du Pâtre. |
Parking situé derrière la Mairie de Soutzmatt.
Par la rue des Boulangers, rejoindre l'église Saint-Sébastien, suivre la rue du Premier Régiment de Cavalerie pour atteindre la rue de la Forêt.
En suivant le balisage Losange Rouge vous atteindrez le Chemin de Croix qui conduit à la chapelle Sainte-Marie du Schaefertal.
Suivre le sentier balisé Disque Jaune qui traverse par trois fois un chemin forestier avant d'atteindre un autre chemin forestier supérieur du Schoenenberg balisé Croix Jaune qui après une longue montée, conduit en descente au col du Bannstein.
Traverser la D40 pour suivre, à droite, le chemin forestier balisé Triangle Bleu qui descend vers les étangs du Kaltenbach avant de remonter vers les ruines de l'ancien couvent de Schwarzenthann.
Après avoir visité les ruines, quitter le balisage Triangle Bleu pour suivre le chemin viticole du Klosterrain (bétonné par endroits) qui permet de traverser le Muhlmattenbach et de rejoindre l'église de Wintzfelden avec son lapidarium contenant des vestiges du couvent de Schwarzenthann.
Descendre la route en direction de Soultzmatt jusqu'à proximité du stade de football et avant d'arriver au stade, tourner à droite pour rejoindre le hameau de Thanviller. A la sortie du hameau, emprunter, à gauche, le chemin dit du Schafbuckel, balisage Disque Jaune.
Suivre ce balisage jusqu'au Cimetière Roumain de la Gauchmatt.
Descendre la petite route qui mène à Soultzmatt avant de suivre le chemin forestier balisé Triangle Bleu, à droite, qui longe le terrain de football et passe devant la pierre dite du Langenstein.
Quitter le chemin pour suivre, à gauche, le sentier balisé Circulaire Bleu qui mène au lieu-dit Grossfels.
Descendre pour rejoindre le chemin de l'Allée qui à droite passe devant la chapelle Sainte-Lucie permet d'atteindre le chemin de la Forêt et de rejoindre le point de départ par le même itinéraire qu'à l'aller.
Parking situé derrière la Mairie de Soutzmatt.
NB : pour raccourcir le parcours il est possible de prendre comme point de départ la chapelle du Val du Pâtre.
Le Schaeferthal
C'était par une brûlante journée d'été. Un berger gardait ses brebis dans le vallon solitaire. La besogne devenait rude, car à tout instant le troupeau se débandait, et le chien lui-même, haletant, furetant, changeant de place à tout moment, ne savait plus où se coucher pour trouver un peu de fraîcheur.
Exténué de fatigue, mourant de soif et se traînant à peine, le berger était arrivé près de la source où déjà le chien l'attendait, l'appelait, et semblait l'interroger de son regard suppliant. Elle était tarie ! Dans cette extrémité, n'ayant plus de secours à attendre que du ciel, il tombe à genoux, et appuyé sur sa houlette il s'adresse à Dieu. Il invoque aussi Marie, mère de Jésus, et la supplie de se joindre à lui, d'intercéder pour lui auprès de son divin fils. Celle qui par un mot de sa bouche a obtenu du seigneur le miracle de l'eau changée en vin, ne lui obtiendra-t-elle pas un peu d'eau, pour lui et pour son troupeau qui se meurt ?
Tout en suppliant ainsi, il sent renaître sa confiance ; quelque chose lui dit que sa prière est exaucée, et il se relève. O prodige ! Comme il retire à lui sa houlette qui s'est légèrement enfoncée sous le poids de son corps, il voit sourdre à ses pieds de l'eau, une eau claire, fraîche et abondante, qui ne cesse plus de couler. Et tous aussitôt de se désaltérer, et le berger de rendre grâce à Dieu avec des larmes de joie et de reconnaissance.
Le bruit de se miracle ne tarda pas de se répandre. Bientôt on vit une modeste chapelle s'élever près de la source, et la confiance des fidèles se voyant sans cesse récompensée par de nouvelles grâces, le sanctuaire devint un lieu de pélérinage pour les habitants du pays.
Abbé Charles Braun : Légendes du Florival 1866.
Image de Frédéric Sorrieu
"Guta, religieuse de l'ordre de Saint Augustin, calligraphe, vivait au milieu du XIIème siècle au petit couvent de Schwarzenthan, près de Marbach, alors que cette maison était gouvernée par la magistra sororum* Richwine. Elle est auteur d'un manuscrit, conservé à la bibliothèque du Grand Séminaire de Strasbourg, écrit à l'instar du Hortus deliciarum de Herrade de Landsperg. Ce grand volume in-folio de 282 feuillets, donne la date de 1154 : une note que porte le manuscrit dit : "Scriptum est hoc opusculum ab eadem praedicta Guta, anno ab incarnato Dei verbo MCLIV." Il a été enrichi de miniatures par un religieux de Marbach, nommé Sintram, ...
Ce manuscrit présente en tête une miniature qui ne laisse aucun doute sur la nationalité allemande de la religieuse qui l'a écrit ; elle y est représentée à genoux, vis-à-vis de l'imagier Sintram, offrant avec lui le livre, fruit de leur travail commun, à la Vierge."
* maîtresse des soeurs.
A. M. P. Ingold : Les Manuscrits des Anciennes Maisons Religieuses d'Alsace 1898
"...La singularité de ce livre tient à la double appartenance, d'une part à une communauté de chanoines réguliers, celle de Marbach, fondée en 1089 et dépendant à l'époque du diocèse de Bâle, d'autre part à une communauté de moniales vivant sous la règle Saint Augustin au couvent de Schwarzenthann non loin du premier. Ces religieuses, bien qu'ayant à leur tête une magistra sororum, étaient administrées par un chanoine de l'établissement masculin prenant alors, le temps de cette fonction, le titre de prieur.
Le manuscrit repéré à la veille de la révolution française dans la bibliothèque de Marbach, était en fait conservé jusqu'au XIVème siècle chez les chanoinesses : il représentait pour elles une sorte de "somme" permettant de régler leur vie religieuse sur celle des chanoines. Plus qu'un bien commun, ce codex constitue donc un véritable trait d'union à la fois institutionnel et spirituel, entre les deux maisons. Le scribe de cet ouvrage n'est autre que Guta une moniale de Schwarzenthann, tandis que son enlumineur, nommé Sintram, fait précisément partie du petit groupe de chanoines réformés de Marbach, comme nous l'apprend le texte de la dédicace :
"Ce livre a été rédigé par Guta, déjà nommée, mais vermillonné et enluminé par un modeste chanoine et prêtre sans mérite de Marbach, du nom de Sintram, et mené à bonne fin"...
Penser en images les ordres religieux (XIIème - XVème siècles) : Dominique Donadieu-Rigaut 2005.
"... Sur huit feuillets d'un calendarium sont consignés de la main de Guta, moniale de Schwarzenthann, illustrés par les miniatures de Sintram, chanoine régulier de Marbach, les préceptes d'hygiène du mois lesquels, à côté d'indications concernant la diététique et la pratique de la saignée, témoignent de l'usage de vingt drogues d'origine végétale, d'une drogue d'origine animale, de huit compositions pharmaceutiques et de trois préparations diététiques ou alimentaires.
Malgré le caractère assez général de ces énumérations, il n'en reste pas moins que ces renseignements paraissent fort intéressants, dans la mesure où ils permettent de compléter nos connaissances sur le mode de vie, les usages, la balnéation, la diététique, les soins aux malades et les moyens thérapeutiques dans un communauté monastique du XIIème siècle, suivant la règle de Saint Augustin, et dont l'importance, prouvée par les filiations et les Consuetudines Marbacenses, est essentielle pour les pays hauts rhénans."
Le Guta-Sintram de Strasbourg : revue d'histoire de la pharmacie : P. Bachoffner : 1963.
"...Outre le codex Guta Sintram, le scriptorium commun de Marbach et de Schwarzenthann a dû produire un certain nombre d'autres manuscrits, dont le plus connu est le codex Ludunensis ou évangéliaire de Laon... Il fallut attendre 1929 pour qu'une étude plus attentive de son texte donnât enfin des précisions sur son origine alsacienne. Il s'avère en effet, que la première page donne une description de la reliure aujourd'hui disparue, dans laquelle étaient encahssés des reliques de saints vénérés en Alsace, tels que saint Blaise, saint Florent et sainte Odile, tandis que la dernière page faisait mention de la donation d'un calice d'or à l'église de Scwarzenthann...
Le Germanische National Museum de Nuremberg conserve encore aujourd'hui un manuscrit sans doute originaire du scriptorium commun des deux couvents traitant des arts libéraux. Comportant trois parties consacrées l'une à la métrique, la deuxième à la grammaire et la dernière à la dialectique, c'est à dire aux trois éléments du Trivium...
... le chanoine Walter remarque que la bibliothèque municipale de Colmar possède vingt deux manuscrits provenant de l'ancienne bibliothèque de Marbach..."
Annuaire de la Société d'Histoire de Thann Guebwiller : Le couvent de Schwarzenthann : Georges Bischoff 1968-69.
Reproduction : Sintram et Guta dédient le manuscrit à la Vierge : revue d'histoire de la Pharmacie.
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barthélemy MBUNGU NGIMBI (lundi, 04 mars 2024 15:56)
Nous sommes heureux de vous rencontrer à l'internet et de faire connaissance avec vous.
Père Barthélemy MBUNGU