Descrption de la randonnée |
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Départ |
Parking du Lac de Kruth Wildenstein situé au barrage à la sortie de Kruth. |
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Propriétés : |
Distance : 16 km Dénivelé : 850 m Restauration : Auberge de la Chaume du Carte IGN : 3619 OT |
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Remarques |
Une montée longue et régulière à travers la forêt pour atteindre la Chaume du Grand Ventron d'où l'on jouit d'une vue panoramique sur les Vosges du Sud. |
Près du barrage, un sentier (triangle rouge) nous mène à l'abri du Tal en longeant le lac. Il débouche sur un chemin qui mène au pied du Bocklochkopf et permet de rejoindre le GR 531 (rectangle bleu).
Suivre ce GR pour atteindre la chaume du Grand Ventron.
Rejoindre à nouveau ce GR pour atteindre le Petit Ventron, la Tête du Chat Sauvage et la chaume du Wintergès.
Descendre sur le barrage en empruntant l'itinéraire balisé (disque jaune).
La fin du Wildenstein
"... Ce valeureux chef étant mort le 18 Juillet 1639, le baron Jean Louis d’Erlach prit le commandement de toutes les troupes suédoises. Il voulut en finir avec Wildenstein. Il n’y avait plus, au dire de ses officiers, que ce seul nid d'aigle à dénicher pour être débarrassé des Lorrains. Dans les premiers jours d’avril 1644, il s’approcha de la forteresse, dont les défenseurs souffraient de la disette de vivres et de munitions, et fit monter quelques piéces de canon sur la montagne, située à l’Est, qui offrait une excellente position pour le tir.
Une ancienne tradition, recueillie par M. J.-P. Clément, de la bouche d’un habitant du pays, nommé Antoine Schiller, rapporte qu’un des premiers boulets suédois pénétra dans la chambre ou était le gouverneur de Sivry et brisa la bouteille de vin, ainsi qu’un verre et une assiette, qu’il avait devant lui.
Le colonel, dérangé dans son repas d’une maniére aussi brusque qu’inopinée, se hâta de fuir en s’écriant :
- Nous sommes perdus!
Une servante lui dit :
- Monsieur le Chevalier, vous oubliez votre chapeau.
- J’aime mieux, répondit-il, laisser ici mon chapeau que ma tête.
Les Lorrains, surpris à l'improviste comme l'avaient été par eux les Français neuf ans auparavant, jugèrent la résistance impossible. Protitant d’un moment favorable, ils sortirent et gagnérent la montagne par les escarpements du Bockloch et de la Roche Taillée.
Pour ne pas courir le risque de voir le Wildenstein retomber entre les mains de ses ennemis, le baron d’ErIach, sur les conseils du colonel Jean de Rosen, gouverneur de la ville de Thann et du chateau d’Engelbourg, qui l'accompagnait dans cette expédition,résolut de le faire sauter.
...
Quelque temps aprés, le 14 Mai 1644, les Lorrains, qui s’étaient ralliés sous le commandement du capitaine Floquet à la Roche Taillée, devant les Blancs-Murgers et sur la limite des provinces d’Alsace et de Lorraine, entendirent un bruit épouvantable que répercutérent longuement les échos des montagnes...."
Miscellannées par Henri Bardy : La Bresse et le Wildenstein : 1897.
Photo : le lac vu du château : panoramio Girodpi.
La verrerie de Wildenstein
"... Cette verrerie existe depuis 1699 ; il n'a pas fallu de lettres-patentes pour l'établir, puisque son existence est antérieure de vingt·trois ans à l'arrêt du conseil , ce qui n'empêche pas que l'abbaye de Murbach n’ait cru convenable de se faire autoriser par l'article huit des lettres·patentes qui lui ont été accordées en 1780, à laisser subsister la verrerie de Wildenstein.
Le terrain sur lequel elle est bâtie , et les champs cultivés par les verriers , ont été acquis par bail emphytéotique perpétuel. Chaque arpent paie un canon* annuel de trois livres à l'abbaye de Murbach , ou de Guebwiller.
Cette usine appartient aujourd`hui à dix propriétaires qui y ont chacun un pot ou creuset dans un même fourneau. Chaque pot contient cent trente livres de matière. La principale fabrication de cette verrerie est en bouteilles; un seul des associés fait du verre blanc. En évaluant chaque pot à cent bouteilles ou pièces , on trouve qu’il s’y fabrique environ mille pièces dans vingt-quatre heures. Cette verrerie marche à peu près huit mois de l’année.
La terre des creusets se tire de Pfaffenheim, au-dessous de Rouffach , dans les terrains des particuliers , qui vendent le boisseau de terre trente à trente-six sous : le quintal, rendu à la verrerie , revient jusqu’à quarante-huit sous.
On achète à Férette la terre pour les briques du fourneau. Le tonneau de cette terre, pesant quinze à seize quintaux, revient à vingt livres rendu à la verrerie.
Le sable pour le verre à bouteilles,est tiré de Hartmannschwiller. La charge de deux chevaux, revient sur les lieux à trente sous. Le sable blanc vient de Belleleux, dans le pays de Porrentruy. La voiture rend au prince quatre livres de droits; elle contient trente·six quintaux qui coûtent trois à quatre livres, chacun. Les cendres s’achètent dans la vallée , environ à neuf sous le boisseau. Les salins se trouvent aussi dans la vallée ; ils se paient vingt-cinq , vingt-sept et trente livres le quintal.
La manganèse, pour la fabrication du verre Manganèse blanc , se tire du Tyrol, et coûte jusqu`à dix-huit livres le cent ; on emploie aussi quelque peu de manganèse pour le verre à bouteilles.
Depuis l'établisement de la verrerie , le chapitre de Murbach a constamment fourni six cents cordes montagnardes, de cinq pieds de haut, sur dix pieds de couche, et trois pieds et demi de taille. Le premier bail passé à ce sujet, fut de soixante ans. Il a été suivi de trois autres de neuf ans ; le dernier de ces baux doit expirer en 1790, et porte le prix du bois à trois livres.
Les verriers ont la préférence dans toutes les ventes de bois du chapitre. Ils sont solidairement engagés les uns pour les autres. On compte à cette verrerie six tiseurs, dix petits garçons, qui entrent et sortent le verre des voutes à refroidir ; et indépendamment des fondeurs deux personnes a chaque place pour souffler.
* fermage
M. de Blair, intendant d`Alsace, exempta, par ordonnance du 14 mars 1766, sept garçons verriers du tirage de la milice, en conséquence de l’article 24 de l`ordonnance du Roi du 27 novembre 1765.
On vend en Allemagne une partie des verres provenant de cette usine..."
Description des Gîtes de minerai et des bouches à feu de la France : tome second : baron de Dietrich : 1789.
Armoiries de Wildenstein.
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