La boucle de Hirtzbach

Hirtzbach - Croix des Missions - Chapelle Saint-Gluecker - Landfürstenweiher - Neuweiher - Chapelle Sainte-Afre - Château de Reinach - Hirtzbach

Description de la randonnée
Départ

Se garer dans la rue Principale à proximité de l'église.

Propriétés

Distance : 9 km

Dénivelé : 140 m

Restauration : Restaurant Munzenberger

Carte IGN : 3621 ET

Remarques

Avec ses maisons à colombages,  fleuries et colorées, alignées le long d'un ruisseau paisible et un riche passé historique, Hirtzbach vaut le détour pour celui qui veut découvrir le Sundgau.

 

La promenade commence à découvert avec de belles vues sur Hirtzbach, Carspach et Altkirch, elle se poursuit en forêt jusqu'aux étangs de Neuweiher et de Landfürstenweiher pour se terminer par une flânerie dans le charmant parc à l'anglaise du château de Reinach.

Monter la rue principale, en direction de Largitzen, sur le côté opposé de l'église. Poursuivre par la rue des Champs jusqu'à une Croix des Missions située derrière un banc.

 

Prendre, à droite, la petite route goudronnée (circulaire bleu) avant de la quitter, en suivant le premier chemin à droite, non balisé, qui traverse les champs.

 

Au premier croisement avec une petite route goudronnée continuer tout droit. Au deuxième croisement, prendre à droite pour rejoindre une petite route goudronnée qui passe devant un centre équestre.

 

Poursuivre par le chemin pour rejoindre la petite chapelle Saint-Gluecker que l'on aperçoit à l'orée de la forêt.

 

Passer devant la chapelle et prendre la direction Hirtzbach Largitzen (circulaire bleu). 

 

Poursuivre en direction de Hitzbach en suivant ce balisage. Après avoir passé à proximité de lignes à haute tension, prendre le chemin, à droite, pour faire un aller-retour pour visiter le Landfürstenweiher.

 

Retourner, passer devant le Neuweiher et rejoindre Hirtzbach.

 

L'itinéraire repasse devant la croix des Missions, traverser le pont sur le Hirtzbach et par la rue de la Montagne rejoindre la chapelle Sainte-Afre.

 

Par la rue du Réservoir descendre jusqu'au parc et au château de Reinach.

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Hirtzbach et la famille de Reinach

Château de Reinach
Château de Reinach

" Hirtzbach est un gracieux village, divisé en deux par le ruisseau qui le traverse et qui, non loin de là, se jette dans l'Ill. Une troupe de cerfs, dit la légende, vinrent un jour étancher leur soif dans l'onde pure et limpide : de là le nom Hirtzbach....

 

Hirtzbach était un chef lieu de mairie de la seigneurie d'Altkirch qui appartint aux Hack de Schweighausen jusqu'en 1458. Il passa successivement à Thiébaud de Taxfelden, en 1555 au seigneur de Granvillars, en 1571 à Jean de Wellinger, chancelier de l'archiduc, qui le vendit à Béat Grass dit Vay, assesseur de la chambre d'Ensisheim. Celui-ci convertit le fief en alleu, et par le mariage de sa fille Ursule avec jean Thiebaud de Reinach, il le fit passer dans la famille de Reinach qui le conserva jusqu'à la Révolution...

 

Ce Jean Thiébaud de Reinach décédé en 1678, fonda la lignée des Reinach de Hirtzbach. Son fils, Jean Henri, qui s'est rendu célèbre par son héroïque défense de Brisach (1638) contre les Français et les Suédois et qui, pour ce fait, obtint le titre héréditaire de baron, constitua la branche des Reinach de Foussmagne d'où sortirent les Reinach-Wörth. Outre les Reinach de Munzingen issus de Jean Béat, un second fils de Jean Thiébaud, il y avait encore les branches plus anciennes des Reinach de Heidwiller, d'Obersteinbrunn et de Montreux.

 

Le berceau de cette célèbre famille se trouve dans le château de Rynach, érigé en 830, près de Pfaeffikon dans le canton de Lucerne...

 

Les Reinach se distinguèrent dans les guerres contre Bérenger, roi d'Italie et contre les Hongrois ; ils prirent part aux croisades ; à Sempach ils se firent tous tuer à l'exception de Hennemann, qui survivant à ses blessures, suivit l'archiduc d'Autriche en Alsace et devint le procréateur des Reinach de la province.

 

Les Reinach ont founi des hommes distingués à l'église, à l'armée et à la magistrature. Parmi les Reinach de Hirtzbach nous relevons les noms de Melchior qui s'est illustré par sa bravoure durant la guerre des Suédois, Jean Conrad prince évêque de Bâle, 1705-1737, et son frère Jean-Baptiste, nommé coadjuteur en 1724 et décédé en 1734. Le cœur de l'un et de l'autre a été déposé dans le caveau funéraire de Hirtzbach.

 

Joseph François décédé en 1729 avait fait recontruire le château de Hirtzbach... A cette époque plus de 24 gentilshommes de la famille de Reinach servaient sous les ordres du roi de France... Charles de Reinach se dsitingua pendant les guerres du premier Empire et en 1837 devint pair de France. Il laissa six enfants parmi lesquels le brave colonel Maurice décédé le 23 octobre 1896, deux ans après son frère Hesso Antoine, ancien député du corps législatif et pendant 46 ans maire de la commune de Hirtzbach... "

 

d'après Revue catholique d'Alsace : Le doyenné du Sundgau : M. Schickelé 1898

La conversion de Sainte Afre

Chapelle Sainte Afre
Chapelle Sainte Afre

"...Nous sommes à la dernière année du règne de Galérius, c'est-à-dire à l'époque des dernières persécutions qu'auront à subir les chrétiens : Gaïus préside à Augusta Vindelicorum, aujourd'hui Augsbourg, le tribunal qui envoie au supplice ceux qui se déclarent chrétiens et refusent de sacrifier aux faux dieux.

 

Parmi les femmes les mieux vouées aux divinités impudiques dont le culte fait horreur aux élus de la nouvelle foi, se trouve Afre la cyprienne, fille d'Hilaria, née comme elle à Chypre. Toutes deux sont courtisanes. Quand on vient d'une telle patrie, peut-on être autre chose que prêtresse de Vénus ? Secondées dans leurs désordres par trois jeunes filles venues comme elles de Chypre ou de la Grèce, et que Fleury appelle leurs servantes, elles ont ouvert à Augsbourg une sorte d'hôtellerie semblables à celles que tenaient les filles thraces dans Athènes, et surtout à celles de nos ambubaioe à Rome et dans ses environs. Hilaria tenait la maison, Affre et ses compagnes attiraient les clients...

 

Un soir, dans cette maison perdue arrivent deux hommes au front austère, à la contenance grave ; c'est l'évêque Narcisse et son diacre Felix. Ils cherchent un refuge contre les persécuteurs mis sur leurs traces par le ministre de Galérius...

 

Affre les accueille, "et, dit la légende, croyant que les deux voyageurs étaient deux hommes enflammés d'impurs désir, elle apprête un souper  et prépare toutes choses ainsi qu'elle avait coutume de la faire en pareille occasion ; mais l'évêque s'étant approché de la table, se mit à prier et à chanter le Seigneur. Afre, stupéfaite de ces paroles qu'elle n'avait jamais entendues, lui demanda qui il était, et elle apprit qu'il était évêque. Aussitôt elle tomba à ses pieds en disant : "Seigneur, je suis indigne de vous recevoir, et dans toute la ville, il n'est pas une créature plus avilie que moi !"...

 

Narcisse répondit : "Croyez, recevez le baptême et vous serez sauvée !" ...

 

Mais, bientôt, les soldats du gouverneur Gaïus entourent l'hôtellerie d'Afre ; on saisit la nouvelle chrétienne, on l'entraîne devant Gaïus, qui la menace de la faire brûler vive si elle ne sacrifie pas aux dieux. Elle refuse, et on l'entraîne dans un île du Lek, où, debout sur un bûcher de sarments, elle mourut en priant le Seigneur...."

 

d'après Histoire des hôtelleries, cabarets, hôtels garnis, restaurants et cafés : Fraçisque Michel et Edouard Fournier : 1851.

 

 

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